
Source [Nouveau Présent] : Si le Paris-Saint-Germain avait perdu le 31 mai la Coupe des champions disputée en finale à Munich conte l’Inter de Milan, on aurait peut-être admis, à l’extrême rigueur, que les aficionados expriment leur déception par moult désordres. Mais il l’a remportée, par 5 buts à 0. Pourquoi dès lors ce prurit, de Dax à Strasbourg d’agressions et de dégradations, de pillages et d’incendies ? Dont on veut espérer, sans trop y croire, que le Qatar, propriétaire d’un club qui n’a plus de parisien que le nom, puisque son patron et l’essentiel de son équipe sont allogènes, paiera la très lourde note, de même qu’il devrait dédommager les victimes, blessés ou commerçants lésés.
Amour du sport ou barbarie ?
Répétons-le au risque de rabâcher : il est risible aux yeux de l’étranger, et humiliant pour notre pays, qu’un président qui se rêve en libertador en chef de l’Ukraine aux prises avec l’ours russe se révèle systématiquement infichu, de Nouvel An en explosion de joie sportive, d’imposer sur son propre territoire un semblant de paix civile.
Samedi dernier, 5 200 policiers et gendarmes avaient pourtant été déployés autour du Parc des Princes, où étaient installés des écrans géants, et des Champs-Élysées. Ce qui n’a nullement empêché mort d’homme (un scootériste percuté par une voiture « folle »), vols, agressions gratuites, saccages de magasins, attaques de banque, utilisation de pétards et de mortiers d’artifice (tous théoriquement interdits à la vente) et entraîné près de 400 arrestations — 560 dans toute la France. Cependant que, non protégés par les forces de l’ordre occupées ailleurs, les riverains d’autres quartiers et notamment des Grands Boulevards vivaient une nuit d’enfer, entre concerts de klaxons, hordes de zombies hurlants déferlant des cités ethniques et souvent ivres-morts — dont des gamins à peine pubères (que font les parents ?) —, déflagrations, bris de vitrines, et vrombissements de motos se livrant en toute impunité à des gymkhanas.