Les pays pronucléaires doivent-ils payer pour les pays antinucléaires ?

Source [Conflits] : Serait-il normal que les pays pronucléaires (comme la France) prennent en charge les surcoûts des productions d’électricité des pays antinucléaires (comme l’Allemagne par exemple) ?

Il y a 20 ans, la production électrique française était en monopole de production-transport et distribution sur le territoire national, tout comme les électriciens du monde entier étaient en monopole sur une zone géographique déterminée, qu’ils soient à capitaux publics ou privés.

C’était mieux avant…

Ce modèle économique et industriel s’était naturellement imposé parce qu’il convenait le mieux à ce produit non stockable (ou si peu), ce qui le différencie des autres.

Il permettait les échanges d’électricité adaptés par des procédures entre électriciens. Le réseau synchrone Européen, le plus robuste au monde, s’est construit peu à peu bien avant l’ouverture à la concurrence.

Les pointes de consommation ne se situant pas au même moment en Europe, les interconnexions entre tous les pays (y compris la Turquie) stabilisent le réseau. Elles apportent un secours instantané au réglage de fréquence et permettent de diminuer le dimensionnement du parc de production de chaque pays.

L’ancien PDG d’EDF Marcel Boiteux (1967 – 1987) avait déclaré que ces échanges diminuaient de 10 % le parc installé pour faire face à la pointe d’électricité appelée.

Ces économies d’investissement permettent de réduire les coûts de production car le poids des amortissements des installations de production électrique est important.

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