La police des idées n'a pas tardé à se mettre en place. Les associations "MAG-Jeunes Gais et Lesbiennes ", LGBT (Lesbienne, Gays, Bi et Trans), Gay-Lib et le parti des Verts viennent de demander l'exclusion de Jean-Marc Nesme de l'UMP, pour des "propos homophobes".

Le député-maire de Paray-le-Monial aurait tenu un discours inacceptable lors du débat à l'Assemblée nationale, sur les discriminations, le mardi 7 décembre.

Dans un communiqué, Jean-Marc Nesme réitère ses déclarations. Les menaces, dit-il ne le feront pas changer d'avis. Est-ce de "l'homophobie", demande le député, que de déclarer :

- Toute segmentation de la protection des droits de l'homme remet en cause leur universalité et leur indivisibilité.

- Ériger "l'orientation sexuelle" en composante identitaire fait courir le risque de segmenter la société en communautés sexuelles, accentuant l'émergence de tendances communautaristes qui voudront imposer leur diktat.

- "Orientation sexuelle" est un néologisme qui n'a aucun sens. Etre sexué, étymologiquement, c'est être séparé (du latin secare). Sexe signifie donc différence, altérité.

- Considérer "l'orientation sexuelle" comme une identité est une erreur. Il n'y a pas deux catégories d'êtres humains. Vouloir les distinguer en fonction de leurs relations affectivo-sexuelles est une construction idéologique.

- Quand l'idée d'égalité devient une idée fixe, elle efface celle de différence donc elle efface le respect des différences. Or je respecte les homosexuels, leurs souffrances et leurs doutes.

M. Nesme a relevé que, comme l'a annoncé le PS, la prochaine revendication sera,le mariage et l'adoption homosexuels. " Je m'y opposerai, dit-il, car on bouleverserait radicalement les fondements anthropologiques de la société à savoir la famille, la filiation et les relations homme femme."

Pour le député, " ce ne sont pas les homosexuels qui sont en danger dans notre société, ce sont les enfants ". Lors du débat parlementaire, Jean-Marc Nesme avait cité les signalements de maltraitance des enfants recueillis par le Service national d'accueil pour l'enfance maltraitée (SNATEM).

En quoi ces propos sont-ils "homophobes"?

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