L’Algérie refuse ses migrants, mais refoule ceux des autres… et par milliers !

Source [Valeurs actuelles] : On entend beaucoup parler des relations entre la France et l’Algérie, au risque d’en oublier celles entre l’Algérie et ses voisins. « Relations » est d’ailleurs un vocable plutôt mal à propos, pour ce qui concerne Paris et Alger : dans les magazines féminins, les fameuses « relations toxiques » elles-mêmes contiennent, à ce qu’on dit, des phases de prétendue réconciliation, voulues par des « pervers narcissiques » - ces gens qu’il y a trente ans, on appelait tout simplement des salauds ou des connasses. Il n’y a donc pas de relations franco-algériennes : il n’y a qu’un pays qui s’essuie méticuleusement les pieds sur la figure de l’autre. Mais y a-t-il des relations diplomatiques entre l’Algérie et ses voisins, singulièrement sur l’épineuse question migratoire, qui empoisonne tant la vie politique française ?

À en croire l'article du Figaro, que l’on aurait presque pu louper, non. L’Algérie n’est pas plus correcte avec la France qu’elle ne l’est avec ses proches voisins…sauf que cette fois, c’est elle qui expulse les migrants, et elle se fiche pas mal de savoir si les pays d’origine accepteront le refoulement de leurs ressortissants. On apprend ainsi que, rien que pour le mois d’avril, plus de cinq mille migrants ont été refoulés par Alger vers le Niger. La moitié d’entre eux sont nigériens. L’autre moitié vient d’autres pays, mais l’Algérie est au-dessus de ce genre de petits détails. Tout le monde dans le bus et on fera le tri plus tard ! D’ailleurs, tout le monde n’est pas exactement refoulé en bus : certains « piétons » sont déposés au « point zéro », une zone frontalière déserte, et doivent marcher quinze kilomètres jusqu’à Assamaka, la première ville nigérienne, celle qui procède justement au comptage des migrants. Il y a parmi eux des femmes et des mineurs. Ça n’intéresse pas beaucoup le président Tebboune et ses séides, on s’en doute. Quand on est capable d’enfermer arbitrairement un écrivain octogénaire…

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