Fillon et les traîtres

[Source : Boulevard Voltaire]

Ivan Rioufol juge que François Fillon avait l’occasion, avec cette crise ouverte, de se libérer de l’UDI et d’une partie des juppéistes pour prendre son élan. Il ne la saisit pas, invitant l’UDI qui l’avait lâché à revenir.

Il a montré qu’il pouvait tenir tête à son parti, en prenant à témoin les Français qui l’avaient élu à la primaire. En choisissant la voie des compromissions, il tend à s’éloigner de ces Français-là.

De même, selon lui, François Fillon a fait une erreur, dimanche soir, en sacrifiant à la figure imposée du centrisme qu’est la diabolisation du FN et en accusant Marine Le Pen d’être son principal adversaire. Il a oublié qu’une partie de ses électeurs cousine avec une partie des électeurs du FN, en tout cas sur les grandes questions sociétales, l’islam radical, l’immigration de peuplement et tous ces thèmes que, précisément, les centristes ne veulent pas aborder. Cette génuflexion devant le politiquement correct est incohérente.

 

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