Daniel Cohn-Bendit s’enflamme sur LCI

Source [Boulevard Voltaire] : 22 mai, 19 h 10. Les racistes, les antisémites, les homophobes et les sexistes étaient présents devant LCI pour écouter Daniel Cohn-Bendit. 65 millions de téléspectateurs ! Record d'audience absolu. Le soixante-huitard macronien paraît en grande forme. Après un tour de chauffe, à 19 h 14, top départ, l'athlète du mondialisme va se lancer dans l'inventaire des tares dont souffre la société française. Les téléspectateurs concernés débouchent les canettes de bière. Pourvu qu'il n'oublie personne ! Et c'est parti... « Il y a dans la société française et il y a dans les institutions françaises du racisme, de l'antisémitisme, heu... » Présent à ses côtés, l'outsider Luc Ferry lui coupe la parole. Dans les chaumières, la déception est grande. Au-delà des deux autres travers attendus, il semblait sur le point de révéler de nouvelles trouvailles puisées dans son imaginaire... Cloclophobes, étrangleurs de chatons, anthropophages...

L'adversaire a buté sur le mot « institution ». « Dans les INSTITUTIONS françaises ? » Hors de lui, l'ex-ministre de Jacques Chirac exhorte le poids lourd du mondialisme à développer son argument : « Lesquelles ? Alors, dis-moi lesquelles ? » Bendit sort sa botte secrète : « Par exemple, il y a dans la police du racisme. » Énorme déception chez les supporters. L'ex-rebelle patine sur le racisme. Le tenant du titre Mélenchon a déjà raclé tous les fonds de tiroirs sur le sujet. Luc Ferry se gausse : « Ah ah ah. » Il s'y attendait.

« Il y a, il y a... » Le recordman peine à redémarrer tant la charge de son contradicteur est forte. « Il y a des gens racistes, il n'y a pas dans la police du racisme ! » rectifie Ferry. La compétition s'enlise dans les marécages de la bien-pensance. « Ben oui, c'est ce que je veux dire, allez arrête ! » Le reconverti dans le macronisme commence à montrer quelques signes de fatigue. Devant les écrans, les téléspectateurs s'indignent. Les autres professions sont passées sous silence. Il y a des garagistes, des vétérinaires, des chefs de gare et bien d'autres métiers qui comptent dans leurs rangs d'abominables racistes identifiés sous contrôle d'huissier. Offusqués par ces omissions, des millions de Français zappent sur BFM. La météo. Le présentateur annonce un très gros orage sur LCI.

L'audience reflue vers la chaîne info. Conformément aux prévisions, un déluge s'abat sur le plateau. La situation s'est envenimée, des coups de tonnerre retentissent... « Non, mais laisse-moi finir, maintenant ! » Le rebelle retiré des voitures tient absolument à terminer sa liste des phobies dont sont atteints les Français. « Mais tu dis que des conneries ! » Le Ferry a touché le fond de la pensée du progressiste qui rétorque : « Même si je dis des conneries, j'ai le droit de parler. » Par cet aveu, le militant montre qu'il a le courage de résister à la pression des connophobes. Le combat est noble mais, hélas, la tempête redouble d'intensité. Noyé sous les « Ta gueule »« La tienne, pauvre crétin », l'arbitre journaliste propose une accalmie... Le rayon de soleil tant attendu... Élisabeth Borne... « Écoutons ce qu'elle disait à propos des critiques concernant Pap Ndiaye. » La voix de la raison enfin. Manque de chance, la séquence ne part pas. Incident technique. Daniel Cohn-Bendit est débranché. Après révision complète, il reviendra pour tenter de venir à bout de sa litanie de récriminations contre la société française. Le défi est de taille. Un marathon de quatre heures trente. Les téléspectateurs racistes, anti-chose et machin-phobes ne rateront pour rien au monde ce rendez-vous.

 

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