source[Valeurs actuelles] Directrice générale de la Fondation pour l’école, Anne Coffinier appelle à la vigilance face à une proposition de loi présentée au Sénat par les centristes et soutenue par le ministère de l’Education nationale, qui menace la liberté d’enseignement des écoles hors contrat.
Valeurs actuelles. Vous êtes aujourd’hui inquiète alors qu’un texte sera lu au Sénat le 21 février prochain. De quoi s’agit-il ?
Anne Coffinier. Il s’agit d’une proposition de loi centriste qui cherche à rendre beaucoup plus compliquée l’ouverture de classes hors contrat et à les soumettre au bon vouloir de l'Education nationale. L’idée n’est pas nouvelle, elle avait déjà été présentée à l’Assemblée nationale par Najat Vallaud-Belkacem avant d’être heureusement censurée par le Conseil constitutionnel.
Mais si le projet de loi qui revient aujourd’hui au Sénat est proposé dans le cadre de la niche centriste, beaucoup s’accordent à dire que c’est bien le gouvernement, et le ministère de Jean-Michel Blanquer en particulier, qui est à la manœuvre. Le ministre parle beaucoup de liberté, mais ce texte vise à briser l’essor des écoles hors contrat qui sont précisément des lieux de liberté et d'innovation au service de tous.
Pourquoi ces écoles indépendantes vous semblent-elles nécessaires aujourd’hui ?
Il faudrait sans doute le demander en premier lieu aux parents des 65.000 élèves qui y sont scolarisés ! S’ils ont fait ce choix, c’est que l’école sous-contrat ne convenait manifestement pas à leurs enfants.
La demande explose et 122 écoles ont encore ouvert cette année, on ne peut pas faire semblant de ne pas le voir ! C'est une demande démocratique.
Il faut une respiration, il est urgent d’innover. La technique, on la connaît parfaitement et le gouvernement s’en fait d’ailleurs l’écho : il faut s’appuyer sur la société civile, les entreprises, les bonnes pratiques internationales. C'est ainsi qu'on pourra donner un second souffle à notre école française.
Mais vous le dites vous-même, c’est le discours du gouvernement !
C’est justement ce qui est inquiétant. D’un côté, le gouvernement, le ministre de l’Education nationale et le Président lui-même portent un discours libre et libérateur, prônent l’expérimentation, l’innovation et la différentiation. Et cela plait à chacun d'entre nous! Mais force est de constater que ce n’est qu’un discours.Je le découvre aujourd'hui avec déception.
Ce que nous constatons dans les faits, c’est l’action de l’administration qui se poursuit selon la même logique : éradiquer tout ce qui est différent. Ils continuent à ne soutenir que les initiatives qui émanent de cabinets ministériels, dans une logique archaïquement top down. Mais tout cela est sclérosé !
Nous n’avons qu’une seule question pour le gouvernement : comment compte-t-il rénover tout de l’intérieur avant que ça s’effondre ? Nous sommes bien obligés de leur rappeler que nous sommes déjà presque en queue de classement à l’international. Il faut que ça bouge, et vite.
Pour retrouver l'article dans son intégralité cliquer sur :
- Marion Maréchal lance son parti politique bapti...
- « La liberté d’expression des femmes non-blanch...
- Référendum sur l’immigration : « Ce ne serait p...
- Education sexuelle : “Les idéologues font la lo...
- Genevard, Juvin, Retailleau, Vermorel, Valls… q...
- Un maire rural sur trois est épuisé par son tra...
- Caricature de la Vierge Marie : des association...
- Matignon : Emmanuel Macron refuse un gouverneme...
- 17 déchéances de nationalité pour terrorisme en...
- NFP : accusée de faire l’apologie du terrorisme...