[Source : Valeurs Actuelles]

Piétonisation. Alors que la maire de Paris souhaite interdire aux voitures l'accès aux berges rive droite de Paris, un rapport de la commission en charge de l'enquête publique s'oppose à ce projet. Anne Hidalgo s'est emportée et a indiqué qu'elle passerait outre cet avis négatif.

Anne Hidalgo n'aime pas les voitures. Elle n'aime pas non plus que l'on se mette en travers de sa route lorsqu'elle mène une guerre acharnée contre l'automobile dans la ville de Paris. Après avoir interdit les véhicules diésel antérieurs à 1997, elle entreprend désormais de couper la circulation sur les berges rive droite de la Seine dans la capitale. Sauf que la commission en charge de l'enquête publique, qui s'est tenue entre début juin et début juillet, a rendu des conclusions négatives sur ce projet de la maire socialiste. Selon les enquêteurs, l'impact sur la circulation dans les villes limitrophes est inconnu, de même que le supposé impact bénéfique sur la qualité de l'air ou l'économie locale. Aucun argument objectif ne permet donc d'affirmer qu'il s'agit d'une bonne idée.

Mais il en faut plus pour stopper l'élue parisienne. "Ces motivations résonnent comme un déni complet de l’urgence climatique, pourtant actée à Paris par tous les Etats du monde il y a moins d’un an [la COP 21]. Elles ne tiennent pas non plus en compte des motifs environnementaux, sanitaires, urbains et culturels qui sont pourtant à l’origine de ce projet de piétonisation" a-t-elle d'abord affirmé dans un communiqué de presse. "Aucune commission ne peut s’opposer ou paralyser l’expression démocratique, encore moins avec des arguments aussi insuffisants que ceux présentés dans le rapport de la commission d’enquête". "Je présenterai au prochain Conseil de Paris la délibération visant à valider définitivement cette étape décisive dans la lutte contre la pollution et pour la reconquête de leur fleuve par les Parisiens".