
Source [Marianne] : Il s'est remis à parler, comme s'il ne s'était jamais arrêté. Comme s’il détenait encore les clés. Mais derrière les mots, plus rien ne suit : ni pouvoir, ni souffle, ni écoute. À travers sa dernière interview fleuve, Emmanuel Macron donne à voir non pas un président en action, mais un homme seul, enfermé dans le théâtre de sa toute-puissance déchue.
Comment nommer cette sensation étrange laissée par la dernière interview présidentielle, ce mercredi 13 mai sur TF1 ? Un mélange de déjà-vu et d’illusionnisme, auquel on assiste sans y croire tout à fait, mais sans pouvoir détourner les yeux. La scène est connue, trop connue. Et son acteur principal aussi. Ce magnétisme un peu inquiétant, ces yeux perçants, ce nez aquilin, ces mains qui s’animent dans tous les sens, ce sourire de conquérant sûr de son fait. Cette assurance insolente, en toutes circonstances. Et surtout, cette omniscience performative : cette façon de tout expliquer, de tout commenter, d’occuper le terrain jusqu’à l’épuisement – jamais le sien, toujours le nôtre. Il pourrait parler toute la nuit, on le sait. Il l’a déjà fait, lors des Grands débats, lors des rencontres de Saint-Denis, ou dans ces innombrables formats taillés sur mesure pour prolonger son règne verbal.
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