" Au coeur de l'Eglise, ma mère. " La communauté des Béatitudes reconnue par le Saint-Siège
Article rédigé par La Fondation de service politique, le 07 février 2003

Le cardinal James Francis Stafford, président du Conseil pontifical pour les laïcs, a remis le Décret de reconnaissance par le Saint-Siège de la Communauté des Béatitudes et de l'approbation de ses statuts, le 31 janvier.

 

" La spiritualité de la Communauté des Béatitudes a rappelé le cardinal, est essentiellement contemplative, centrée sur la communion eucharistique quotidienne, prolongée dans l'adoration du Saint-Sacrement. C'est à cette contemplation que le Saint-Père nous encourage lorsqu'il nous invite à fixer notre regard sur le visage du Seigneur. Et c'est toujours pour favoriser l'engagement de contemplation du mystère chrétien que le Saint-Père encore, nous invite tous à la prière du Rosaire de la Vierge Marie, qui en offre le moyen très valable, en suivant le parcours de tout le message évangélique. En même temps que la vie de prière, votre action missionnaire et caritative auprès des plus pauvres contribue à faire de la Communauté des Béatitudes un instrument de formation chrétienne et d'évangélisation auprès des Eglises particulières. "

Le frère Ephraïm Croissant, fondateur de la Communauté qui fêtera en mai prochain ses trente ans, lui a répondu a prononcé l'allocution suivante, que nous sommes heureux de publier.

" CETTE RECONNAISSANCE ne vient pas couronner des mérites, mais accueillir la vie, une vie toute jeune, faible et fragile.

Dans cette parole d'Eglise j'entends résonner la voix de l'apôtre qui nous confirme dans notre appel : "Aussi bien, frères, considérez votre appel : il n'y a pas beaucoup parmi vous, de sages selon la chair, pas beaucoup de puissants, pas beaucoup de gens bien nés. Mais ce qu'il y a de fou dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi pour confondre les sages ; ce qu'il y a de faible dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi pour confondre ce qui est fort, ce qui dans le monde est sans naissance et ce que l'on méprise, voilà ce que Dieu a choisi ; ce qui n'est pas, pour réduire à rien ce qui est, afin qu'aucune chair n'aille se glorifier devant Dieu." (l Co 26-29.)

Voilà pourquoi, aujourd'hui nous pouvons nous réjouir. Dieu est famille et il a voulu intégrer à la famille divine toute la famille humaine en commençant par la Sainte Vierge, par la Sainte Famille de Nazareth. On peut dire que 1'Église est née en secret dans le Cœur Immaculé de Marie. C'est bien elle qui a conduit deux familles protestantes à se réfugier en elle, à reconnaître en elle le mystère de l'adoption et de l'intimité, c'est elle qui nous a désigné l'Eglise comme une famille dans laquelle nous serions toujours chez nous, chez elle, chez Dieu.

Comme l'Église est grande quand elle se reconnaît dans la petitesse et la fragilité de ses membres. Voilà la cause principale de ma joie aujourd'hui.

Je souhaite que dans notre communauté cette reconnaissance soit perçue comme un encouragement à vivre son beau nom de Béatitudes. " Regardez les oiseaux du ciel ! ... " Eh oui ! Ce que nous avons cru dans l'élan de notre premier amour, il nous faut le retrouver et l'intensifier en retrouvant la radicalité du sermon sur la Montagne : dans un total abandon à la Providence, dans un amour insensé de l'ennemi, dans la non-violence faite de douceur et d'humilité, dans cette culture de pauvreté qui sera celle de la civilisation de l'amour.

Notre désir a toujours été de servir l'Église en étant à la dernière place et cette reconnaissance confirme pour moi ce choix que personne ne peut nous ravir. Je compte sur tous les membres de notre famille pour que la grâce qui nous a été donnée soit totalement au service des Églises locales dans les ministères qu'elles nous confient, dans le service, la formation et l'évangélisation, aimant nos prêtres et nos évêques comme le Christ lui-même aime l'Église, jusqu'au don total. "

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