Article rédigé par Le Figaro, le 29 mars 2023
Source [Le Figaro] : En mars, elle atteint 17,7 % sur deux ans. Le phénomène va s’amplifier d’ici juin, malgré le «trimestre anti-inflation» promis par les enseignes.
«Il n’y aura pas de mars rouge», promettait Bruno Le Maire fin février. À quelques jours de la fin des négociations tarifaires annuelles entre les distributeurs et les industriels des produits de grande consommation, beaucoup craignaient alors une nouvelle flambée des prix dans les rayons des grandes surfaces alimentaires. Et pour cause, les négociations se sont conclues sur des hausses de tarifs comprises entre 9 % et 11 %.
De fait, l’inflation alimentaire a fortement accéléré en mars. Elle atteint désormais 16,2 % sur un an, contre 14,5 % fin février. Sur un mois, les prix ont encore augmenté de 1,8 %, selon Circana, qui épluche les tickets en sortie de caisse. «C’est la hausse mensuelle la plus marquée depuis le début de l’inflation il y a un an», décrypte Emily Meyer, directrice des études de Circana.
Si l’inflation limitée à 1,8 % entre février et mars ne permet pas de signaler un «mars rouge», le phénomène peut inquiéter, dans un contexte social tendu avec les pressions sur le pouvoir d’achat et l’opposition à la réforme des retraites. Sur un an, l’inflation des produits premiers prix, plébiscités par les ménages les plus modestes, culmine en effet à 21,1 % ; celle des marques de distributeurs atteint, elle, désormais 19,3 %.
Sur deux ans, la hausse des prix des produits de grande consommation atteint 17,7 %, et ce chiffre devrait s’accélérer dans les prochains mois. Selon les experts, l’inflation alimentaire sur deux ans pourrait osciller, fin juin, entre 23 et 25 %. De quoi faire craindre un «juin rouge», même si Bruno Le Maire a appelé distributeurs et industriels à renégocier leurs tarifs dès mai pour tenir compte de la baisse récente des prix des matières premières agricoles et de l’énergie.
Retrouver l'intégralité de l'article en cliquant ici
29/03/2023 01:00