Article rédigé par Capital.fr, le 24 janvier 2022
Comme prévu, la vaccination sera obligatoire pour les adultes en Autriche dès le début du mois de février.
Et ce, sous peine d'une forte amende. Conscient du caractère "sensible" de cette mesure, le chancelier autrichien, Karl Nehammer, a confirmé cette première en Europe qui divise la société. "Comme prévu, nous allons rendre la vaccination obligatoire début février" pour les plus de 18 ans, a indiqué à Vienne en conférence de presse le chef conservateur du gouvernement, qui dirige ce pays avec les écologistes. Toute la semaine, des débats houleux ont eu lieu au Parlement concernant ce projet, alors qu'environ 78,5% de la population éligible dispose à ce stade d'un schéma vaccinal complet.
"C'est un projet sensible" mais "conforme à la Constitution", qui nécessite "une phase d'adaptation" permettant aux récalcitrants de se faire vacciner "jusqu'à la mi-mars", a-t-il détaillé.27.000 personnes manifestaient encore samedi dans la capitale autrichienne contre cette mesure controversée, accusée de bafouer les libertés individuelles. "Après, des contrôles seront effectués" et ne pas être vacciné constituera un "délit" passible de "sanctions" financières variant entre 600 et 3.600 euros, en cas de récidive. Un temps envisagée, la vaccination des mineurs âgés de plus de 14 ans a été abandonnée et seuls les adultes seront concernés, a précisé le dirigeant en présentant le projet de loi, qui doit être adopté jeudi par le Parlement.
27.000 personnes ont manifesté samedi 15 janvier dans la capitale autrichienne contre cette mesure controversée, accusée de bafouer les libertés individuelles.
Quelques pays l'ont adoptée dans le monde
Le pass vaccinal s'impose dans un nombre croissant de pays pour certaines professions, catégories de population ou la pratique d'activités. Mais la vaccination anti-Covid obligatoire pour tous demeure une exception. Elle est entrée en vigueur en Equateur, au Tadjikistan, au Turkménistan, en Indonésie et en Micronésie. En Allemagne, un projet similaire, défendu par le nouveau chancelier social-démocrate Olaf Scholz, pourrait être débattu au Bundestag à la fin janvier. Le gouvernement autrichien justifie cette mesure rare par l'engorgement des hôpitaux et sa volonté d'arriver à un taux de vaccination de 90%, permettant selon les conseils de ses experts d'atteindre une immunité collective.
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