Article rédigé par Sputnik News, le 08 octobre 2021
Source [Sputnik News] L’Otan a annoncé l’expulsion de huit diplomates russes soupçonnés d’activités "malveillantes". Une nouvelle "marque d’hostilité", constate le géopolitologue Oleg Kobtzeff, qui dénonce une escalade nuisible aux deux acteurs.
"S’il fallait expulser tous ceux qui font du renseignement, on expulserait des gens tous les jours", ironise au micro de Sputnik Oleg Kobtzeff, professeur en géopolitique à l’Université américaine de Paris (AUP). Pour lui, la décision de l’Otan, prise le 6 octobre, de priver plusieurs membres de la mission russe auprès de l’Alliance de leur accréditation suite à des soupçons d’activités "présumées malveillantes", est avant tout politique.
"On sait que tout le monde joue à ce jeu-là, et ça a toujours été le cas. Cette expulsion n’est clairement pas liée à un danger imminent concernant le renseignement", insiste-t-il. La réelle raison de cette expulsion serait donc tout autre: "C’est un premier degré dans une marque d’hostilité. C’est un acte symbolique. Une manière pour l’Otan de réaffirmer sa position" vis-à-vis de la Russie, précise le chercheur.Pour lui, "quand on prend des mesures comme l’expulsion, ou plus encore le rappel d’un ambassadeur, c’est une marque d’animosité" et pas tout à fait "d’hostilité", prend-il soin de préciser.Entre l’alliance atlantique et la Russie, malgré une volonté parfois affichée de "coopérer" là où c’est possible, de plus en plus de ponts se détruisent et de moins en moins se construisent. En atteste cette récente expulsion, qui fait suite à celle de sept autres membres de la mission russe auprès de l’Otan en 2018, au lendemain de l’affaire Skripal. Celle du 6 octobre a suscité de vives réactions à Moscou, comme en témoigne la déclaration de Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin.Retrouvez m'intégralité de l'article en cliquant ici