Article rédigé par alexandredelvalle.com, le 01 juin 2021
Source [alexandredelvalle.com] La polémique autour du rappeur Youssoupha, choisi pour interpréter l'“hymne” de l'équipe de France de foot pour l'Euro, ne retombe pas.
Pour notre chroniqueur Alexandre del Valle, cette polémique montre que les Français supportent de moins en moins que les enfants de l'immigration soient aussi ingrats envers le pays qui les nourrit et les a rendus célèbres et que nos élites laissent se développer la haine anti-française, vraie responsable du risque de guerre civile imputé par ces mêmes élites à l'extrême-droite.
Il est vrai que c’est un comble de confier un tel rôle de représentation nationale à un auteur de propos aussi francophobes et anti-patriotiques. Nombre de chansons du rappeur Youssoupha indiquent bien son état d’esprit. En 2015, il chantait : « Nique le proc’, nique le protocole et nique la police ». Dans son dernier album, Neptune Terminus, il déclame : « la France, plus je la quitte, plus je l’aime ». Étonnement défendu par l’essentiel de la Macronie et nombre de politiques et personnalités, de Najat Vallaud-Belkacem à Audrey Pulvar en passant par Roselyne Bachelot, le rappeur, dans Solaar Pleure, traite la France de « pays d’escrocs » qui ont « volé nos œuvres d’art ». Dans À force de le dire (2009), Youssoupha offre « un billet sur la tête de celui qui fera taire ce con d’Éric Zemmour ».
Dans l’Éternel Recommencement (2006), sa cible était Marine Le Pen : « Ma ‘sique en exil zigzag entre les basses et les aigus ; J’mélange mes fantasmes et mes peines ; Comme dans c’rêve où ma semence de nègre fout en cloque cette chienne de Marine Le Pen ». Dans son tube Les apparences nous mentent, Youssoupha explique « J’fais plus confiance à la France, Elle nous accuse d’être dissipés mais ses dés ; Étaient pipés d’avance. Et j’m’en tape de tous ces rappels à l’ordre, bientôt j’me taille au bled dépenser l’argent de tes allocs ». Drôle de reconnaissance et de gratitude pour un immigré (il est né à Kinshasa (RDC) arrivé en France à 12 ans, qui y est devenu célèbre, qui y a étudié et qui doit tout ce qu’il est à ce pays conspué. Cette ingratitude inouïe nous rappelle les cas de Omar Sy, acteur soi-disant préféré des Français qu’il ne cesse pourtant de qualifier de « racistes », ou celui de Benzema, qui ne voit dans la France que le pays du « boulot » et dans l’Algérie celui qu’il aime et dont il est fier.
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