Article rédigé par Le Figaro, le 04 mai 2021
Source [Le Figaro] Des scientifiques demandent à la Chine de publier des données manquantes, afin d’éclaircir un faisceau d’indices troublants.
C’est une hypothèse qui avait été balayée d’un revers de la main au début de la pandémie: impensable que le virus ait pu s’échapper d’un laboratoire sécurisé de Wuhan. Mais si cette cathédrale de certitudes était construite sur des sables mouvants? La piste du pangolin a été abandonnée, et on ne dispose d’aucune preuve tangible concernant l’origine zoonotique en milieu naturel ou en élevage. Au point que le directeur de l’OMS lui-même, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, s’est refusé à écarter la piste de l’accident de laboratoire après la remise du rapport de la première mission d’enquête de l’organisation en Chine le 30 mars dernier. Bien que l’équipe ait conclu qu’une fuite en laboratoire était l’hypothèse «la moins probable», il a déclaré que «des donnés et des études supplémentaires étaient nécessaires pour arriver à des conclusions plus robustes, potentiellement avec des missions supplémentaires impliquant des experts spécialisés, que je suis prêt à déployer».
Inversement, la piste de la fuite accidentelle se fait plus crédible à mesure que les éléments troublants, sans être toutefois accablants, s’accumulent. En coulisses, cela fait des mois que la controverse scientifique gagne du terrain. Cela s’est matérialisé par une série de lettres ouvertes à l’OMS publiées depuis le début de l’année par un groupe international de scientifiques (baptisé de manière informelle «groupe de Paris» car initié par des Français) qui appellent à une enquête rigoureuse, sans a priori et à une plus grande transparence de la Chine.
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