Article rédigé par vaticannews.va, le 26 février 2021
Source [vaticannews.va] Dans une lettre adressée au Congrès des États-Unis, les évêques réaffirment leur soutien aux lois qui protègent la dignité de chaque personne, mais critiquent vivement le projet de loi sur l'égalité. Il entraînerait selon eux une grave discrimination à l'encontre des croyants sur la base de leurs convictions sur le mariage et la sexualité.
«Nous vous écrivons pour vous faire part de notre soutien aux lois qui protègent la dignité et garantissent le respect des personnes, ainsi que de nos graves préoccupations concernant la loi sur l'égalité», mesure qui devrait être votée prochainement par la Chambre des représentants des États-Unis. C'est ce qui ressort d'une lettre au Congrès signée par les cinq présidents des commissions de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis (USCCB) pour la liberté religieuse (Cardinal Timothy M. Dolan), Pro-Life (Joseph F. Naumann), le mariage (David A. Konderla), l'éducation catholique (Michael C. Barber) et le développement humain (Paul S. Coakley).
Les prélats réitèrent la nécessité de protéger la dignité humaine «parce que chaque personne est faite à l'image de Dieu et doit être traitée en conséquence, avec respect et compassion». «Cet engagement, expliquent-ils, se traduit par le service caritatif de l'Église envers toutes les personnes, sans distinction de race, de religion ou de toute autre caractéristique».
L'engagement, soulignent les cinq évêques, est de garantir à chaque personne «un emploi rémunéré sans discrimination injuste» afin de lui assurer les besoins fondamentaux de la vie. La loi sur l'égalité voudrait «protéger de la discrimination les personnes qui sont attirées par le même sexe ou dont l'identité sexuelle est discordante», mais la loi, précisent les évêques, «représente l'imposition par le Congrès de nouvelles conceptions du “genre” qui divisent les individus et les organisations. Cela inclut la non-reconnaissance des différences sexuelles, en présentant à tort le “genre” uniquement comme une construction sociale».
Rappelant les paroles du Pape François dans Laudato si' - «une attitude qui prétend effacer la différence sexuelle est malsaine parce qu'elle ne sait plus comment l'affronter»- les cinq évêques américains réitèrent que «c'est une chose d'être compatissant à la faiblesse humaine et aux complexités de la vie et c'en est une autre d'accepter des idéologies qui tentent de séparer ce qui sont des aspects inséparables de la réalité». Dans un souci de pragmatisme, les prélats énumèrent un certain nombre de violations possibles des droits, ce qui constitue une discrimination à l'encontre des personnes de foi. Cela causerait beaucoup de dommages juridiques et sociaux car cela «punirait les organisations caritatives religieuses telles que les refuges» et les milliers de personnes qui les utilisent simplement «en raison de leurs croyances sur le mariage et la sexualité».
Un autre point concerne l'exigence de soutenir les «transitions de genre» tout en obligeant «les contribuables à payer pour les avortements mais aussi les prestataires de soins de santé objecteurs de conscience à les pratiquer, mettant ainsi fin à plus de vies». La loi entraînerait une discrimination dans la pratique du sport, obligeant les filles à participer à des compétitions entre garçons et hommes et à «partager les vestiaires et les douches avec des hommes biologiques qui prétendent s'identifier comme des femmes».
Ensuite, dans les espaces appartenant aux organismes religieux, y compris les synagogues et les mosquées, il existe un danger d'accueillir des fonctions «qui violent leurs croyances». Il existe également le risque d'exclure des personnes de l'avancement professionnel uniquement en raison de leurs convictions sur le mariage et la sexualité. Enfin, la crainte est d'abroger partiellement la loi sur la restauration de la liberté religieuse.
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