Article rédigé par Le Figaro, le 07 décembre 2019
Source [Le Figaro] Selon l’historien anglais, l’injonction de la compassion universelle continue d’irradier l’Occident sécularisé. Il explique ici ce qui a changé son regard sur une civilisation qui n’a pas dit son dernier mot : la nôtre.
L’historien anglais, auteur d’une très sérieuse histoire de la chute de Rome, de l’avènement de l’Empire perse et de l’Empire arabe, s’est penché sur l’histoire longue du christianisme et le secret de son éternelle jeunesse dans un livre-fleuve. Selon lui, l’injonction de la compassion universelle continue d’irradier l’Occident sécularisé. Il explique ici ce qui a changé son regard sur une civilisation qui n’a pas dit son dernier mot: la nôtre.
Pour vous, tout commence par la fin. Par cet événement presque inimaginable dont nous avons perdu la compréhension: le Christ en croix. Pourquoi?
J’ai fait une expérience très personnelle à ce sujet lors du tournage d’un documentaire sur les Yézidis, en 2015. J’étais en Irak, non loin d’une zone contrôlée par Daech. Je me suis retrouvé dans un village yézidi où un grand nombre d’enfants et d’adultes avaient été crucifiés par les soldats de Daech. On sentait l’odeur de la mort à des centaines de mètres à la ronde. Ce cauchemar m’en disait plus que tout ce que j’avais lu sur l’horreur de la crucifixion à l’époque romaine.
Vous décrivez des châtiments pratiqués par les Perses, les Grecs, les Juifs, les Romains, mais la crucifixion était, dites-vous, le pire de tous…
Pour les Romains, c’était la punition ultime. Une agonie épuisante, sous l’œil du public qui pouvait se moquer, interpeller, ou simplement regarder les oiseaux arracher les testicules et déchiqueter le globe oculaire. Votre corps restait ainsi exposé à toutes les vilenies, comme un panneau publicitaire proclamant la puissance de Rome.
Retrouvez l’intégralité de l'article en cliquant ici
07/12/2019 07:00