Article rédigé par Nouvelles de France, le 14 juin 2018
Source [Nouvelles de France] On s’en doutait, mais la dernière enquête de terrain du Fondapol avec des chiffres et plein de statistiques précises le confirme sans le moindre doute : les jeunes de 14 à 24 ans sont de plus en plus accros et, pire encore, cela s’amplifie. Alcool, tabac, réseaux sociaux, jeux vidéos, pornographie, lolcats et enquêtes statistiques sur leurs habitudes, les sujets d’addiction se multiplient pour les jeunes français. Vite, il faut absolument agir !
Et ça tombe bien : l’enquête ayant commodément été remise aux parlementaires tout récemment, une action musclée sera certainement à l’ordre du jour.
Il faut dire qu’il y a de quoi : consommation d’alcool en hausse (et ce d’autant plus que le jeune est diplômé), tabagie galopante (et ce d’autant plus que le jeune n’est pas diplômé), drogues diverses (depuis le cannabis jusqu’aux drogues dures), aucun vice ne semble échapper à la jeunesse qui, après un ou deux chouinements pour un bac trop dur à avoir, se retrouve munie d’une formation en chocolat (ou diplomatine), confrontée à des problèmes – bien réels ceux-là – d’emplois inexistants sur un marché sinistré et des perspectives d’avenir moyennement rigolotes quel que soit le guignol locataire de l’Élysée.
Et au-delà de ces psychotropes et autres altérants, ce qui semble retenir l’attention des médias et des enquêteurs est ce véritable « tsunami » (le mot est d’eux) qui arrive, à savoir l’addiction aux écrans notamment pour ce gros quart des 18-22 ans qui passent plus de cinq heures par jour sur les réseaux sociaux ou ces 16% sur la même tranche d’âge à passer le même temps sur les jeux vidéos.
Enfin, plus grave que tout cela réuni, c’est bel et bien l’addiction au porno qui semble déclencher les derniers spasmes d’horreur chez ceux qui prennent connaissance des résultats du Fondapol : pour le politologue Dominique Reynié, « Chez les 14-15 ans, 8% regardent du porno plusieurs fois par jour dont 5% de filles. Ils font leur apprentissage de la sexualité dans les pires conditions !». Au passage, on se demande un peu pourquoi le politologue juge bon de singulariser les 5% de filles. Est-ce pour dénoncer une représentation trop faible d’icelles dans la statistique, ou est-ce pour blâmer les garçons de prendre autant de place devant les écrans ?
Mystère et boule de gomme et malgré cela, l’enquête n’y va pas par quatre chemins, ni dans ses résultats, ni dans ses recommandations.
Sous-titrée « L’urgence d’une politique de santé et de sécurité publiques », elle ne laisse qu’assez peu le choix pour laisser la société s’organiser par elle-même et s’empresse de fournir, dès la première page, dès les premières lignes, une solution indépassable : il va nous falloir une bonne grosse politique de santé et de sécurité publiques, ma brave dame et mon bon mossieu, pas de doute.
C’est donc sans surprise qu’on découvrira dans la presse plusieurs articles détaillant l’enquête et ses recommandations, dans une sorte de service avant-vente aux députés qui s’empresseront, une fois l’opinion chauffée à blanc, de valider toutes les alléchantes propositions de Plans Quinquennaux Contre Les Addictions chez les Jeunes.
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