Rendre l'école à la nation
Rendre l'école à la nation 73 Printemps 2017

Le retour de l’école à la nation passe non par l’État, mais par la liberté des parents et des enseignants. C’est le message délivré dans ce numéro de Liberté politique par de nombreux professeurs qui parlent non en experts de la pédagogie, mais en praticiens de la transmission. Leur appel s’adresse aux candidats à l’élection présidentielle et aux élections législatives, car c’est bien l’ensemble des Français qui à travers leurs élus doit se mobiliser pour reconquérir le droit d’enseigner librement. L’avenir de la France et de son unité dépend de cette œuvre de refondation qui devra trancher avec les réformes pédagogistes à répétition qui ne font qu’aggraver le mal.

Sommaire LP N° 73

 

Titre : Rendre l’école à la nation 
 

N° de parution : 73

Saison : Printemps 2017

 

Dès l’origine, l’école s’est conçue comme le lieu de la transmission désintéressée de la culture de la nation, ce qui suppose une juste sanctuarisation du système scolaire. Or le corps enseignant, culturellement très « républicain », déplore de plus en plus ouvertement les effets négatifs de la mainmise de l’administration sur le système scolaire qui a fini par trahir l’essence même de sa mission. Le retour de l’école à la nation passe non par l’État, mais par la liberté des parents et des enseignants. C’est le message délivré dans ce numéro de Liberté politique par de nombreux professeurs qui parlent non en experts de la pédagogie, mais en praticiens de la transmission. Leur appel s’adresse aux candidats à l’élection présidentielle et aux élections législatives, car c’est bien l’ensemble des Français qui à travers leurs élus doit se mobiliser pour reconquérir le droit d’enseigner librement. L’avenir de la France et de son unité dépend de cette œuvre de refondation qui devra trancher avec les réformes pédagogistes à répétition qui ne font qu’aggraver le mal.

 

Sommaire

 

À nos lecteurs

Terre d’écoles, par Philippe de Saint-Germain

 

Éditorial

Quelle école pour demain ? par François Billot de Lochner

 

Rendre l’école à la nation

Le retour de la parole enseignante, par Jérôme Malcouronne

 

I- Un pays sans école : la crise de l’Éducation nationale

 

Un pays sans école

Olivier Gosset — Depuis que « le centre de l’école n’est plus le maître mais l’enfant », l’école a non seulement séparé l’État des familles, mais désolidarisé les enfants de leur pays. En dissociant culture, famille et nation, on a semé les germes d’une guerre sociale. Seule une culture commune, donc une école qualifiée pourra rendre une France apaisée. 

 

Avons-nous encore besoin d’une école ?

Jean-Paul Brighelli — Sous la pression des nécessités politico-économiques visant à l’extinction de la culture et de la nation, l’école est devenue un marqueur de la mutation de la démocratie en conformisme totalitaire.

 

La fin de l’école est l’effacement de la France

Robert Redeker — L’école ne transmet plus mais forme des « apprenants » à la malléabilité. À l’origine de cette révolution pédagogiste, l’utopie anthropologique de l’homme planétaire, sans racines, sans liens, sans liberté.

 

L’échec de l’école, miroir de nos illusions

Jean-Michel Castaing — Plus humble et plus ambitieuse, l’école de demain initiera les jeunes à la liberté en commençant non par en faire des citoyens, mais par les rendre de nouveau maîtres de leur langue.

 

 

II- GENESE D'UN DESASTRE : CONFUSION DES GENRES, NEGATION DES PERSONNES

 

Le socle commun ou l’école désintégrée

Olivier Gosset — L'acquisition d'un socle commun a pour but de permettre à tout élève de « poursuivre sa formation, construire son avenir personnel et professionnel et réussir sa vie en société ». Une mission qui ouvre à l’Éducation nationale les voies de l'arbitraire sur le formatage de la jeunesse selon les besoins du moment.

 

Comment remédier à l’échec scolaire masculin ?

Jean-Louis Auduc — Le système de la mixité universelle est dogmatique : il pénalise les garçons en général et les élèves en difficulté en particulier. Les élèves ne sont pas des êtres asexués. La solution passe une modulation a priori des temps de mixité et de non-mixité.

 

À l’école du genre

Olivier Gosset — La théorie du genre « n’existe pas » officiellement mais s’enseigne comme un dogme transmis aux enfants à l’insu des familles, illégalement, en son projet comme en son application. Cette intrusion a cassé la confiance entre les parents et l’institution.

 

Ordinateurs ou professeurs ?

Olivier Gosset — Comme « technique au service de la connaissance », le numérique est utilisé pour devenir l’instrument de la justice sociale. En supprimant la médiation de l’enseignant.

 

La santé à l’école : un enjeu réel et des menaces

Marie Aulanier — La loi prévoit que l'éducation à la santé soit « intégrée à l'enseignement ». La santé affective ou sexuelle et les conduites addictives constituent de véritables enjeux, mais aussi le prétexte à l’entrée de conceptions idéologiques simplistes.

 

 

III- DES RAISONS D'ESPERER : REDONNER SENS A LA PAROLE ENSEIGNANTE

 

Peut-on enseigner la morale à l’école ?

Paul-Etienne Chavelet — Dans un monde libéral dont la morale est à la fois relative et autoritaire, la jeunesse se réfugie dans un scepticisme destructeur. L’enseignement de la morale doit ouvrir à la source de tous les jugements de valeur qui libère l’intelligence et unit la société.

 

Violence contre les enseignants : qui agresse qui ?

Jean-François Chemain — La violence dans les écoles a pour première cause un enseignement inadapté au profil des élèves et surtout à leur soif d’apprendre et d’aimer. Les enseignants aspirent aussi à transmettre leur amour du savoir.

 

L'autorité à l’école : un tabou à affronter

Xavier Dufour — L’autorité du maître se fonde sur trois piliers : la compétence, l’institution et le rayonnement. Si l’autorité est individuelle, elle ne peut s’exercer que dans la cohérence d’un projet qu’il assume totalement.

 

Quelle place pour les parents à l'école ?

Natacha Vessiere-Gerard — Les parents sont les premiers éducateurs de leurs enfants mais pas les seuls. C’est en « faisant alliance » que les parents et l’école trouveront les meilleures ressources pour aider les élèves à apprendre le monde.

 

À l’école de l’expérience

Pierre Favre — L’expérience plutôt que l’expertise, c’est ce que réclament les professeurs pour réussir à concilier les exigences d’égalité et de qualité. La fin du pédagogisme marquera le retour de la pédagogie.

 

Égalité, fraternité sans liberté ?

Marc Bouchacourt — Le grand absent de la triade républicaine à l’école, c’est la liberté. C’est en rendant une réelle liberté aux enseignants, aux établissements et aux services du ministère de l’Éducation nationale que le système scolaire lui-même sera plus égalitaire et plus intégrateur.

 

Comment mener enfin à bien la réforme du système éducatif français ?

Anne Coffinier — Le système scolaire français est inefficace et injuste. Pour en sortir, la seule réforme utile passe par un nouveau type d’école, qui allie la liberté de l’école privée à l’accessibilité financière de l’école publique.

 

 

IV- ENSEIGNER, C’EST D'ABORD TRANSMETTRE : LE RETOUR DES DISCIPLINES

 

De la nécessité des langues anciennes

Pierre Rouillat — Les langues anciennes ne sont pas professionnalisantes, c’est toute leur utilité ! Non seulement elles aident à bien s’exprimer et à construire sa personnalité, mais elles ouvrent à une pensée qui aide à mieux comprendre le monde d’aujourd’hui et à s’y intégrer.

 

Retrouver l'histoire de France

Vincent Badré — Retrouver l’histoire de France passe par une réflexion sur la liberté humaine et sur les choix préférentiels qui ont structuré l’identité du pays.

 

L'enseignement des langues vivantes en France

Teddy Tordoir-Ovies — La maîtrise des langues vivantes est envisagée désormais sous le prisme des besoins professionnels. Cette visée utilisatrice rejoint l’intérêt idéologique en faveur d’une disparition des différences de niveau que sont la prise en compte de la grammaire, le raisonnement écrit, la compréhension d’œuvres complexes.

 

L'enseignement des mathématiques

Alain Fumey — Les stratégies pédagogistes adoptées depuis trois décennies reposent sur des théories qui n’ont jamais été soumises à l’analyse critique. Il convient de revenir à un apport structuré de connaissances, puis de familiariser l’enfant avec la démarche déductive.

 

Les enjeux de l'enseignement du fait religieux 

Xavier Dufour — La prise en charge par l’école d’un enseignement non confessionnel des religions répondrait à la crise du sens qui frappe la société en général et la jeunesse en particulier en substituant aux slogans une véritable intelligence du fait religieux.

 

Repères

 

Que reste-t-il de la Ve République ?

Entretien avec Arnaud Teyssier — La trahison de l’héritage institutionnel du général De Gaulle a plongé la France dans un no man’s land démocratique. La dernière étape de la déconstruction a eu lieu avec la sélection des candidats à l’élection présidentielle au cours d’élections « primaires ».

 

Le hold-up sémantique du mot « Art »

Aude de Kerros — Dénonciation d’une imposture : l’art contemporain est-il de l’art ? Poser la question est déjà une réponse, car celle-ci est interdite.

 

L’islam au risque de la psychiatrie

Marion Duvauchel — S’il y a des névroses d’origine sociale, l’impact des groupes religieux comme l’islam dans une société laïque où s’affrontent la violence de mentalités opposées ne peut être sans effets sur les fragilités individuelles.

 

 

Questions disputées

 

La fin de l’Union européenne

À propos de Coralie Delaume et David Cayla, La Fin de l’Union européenne, par Laurent Ottavi

 

Le mouvement dextrogyre

À propos de Guillaume Bernard, La guerre à droite aura bien lieu, par Ramu de Bellescize

 

 

Feuilletons

 

Le feuilleton international 

Une nouvelle politique étrangère pour la France, par Roland Hureaux

 

Le feuilleton politique

Élections : les loups sont de retour, par Thomas Flichy de La Neuville

 

Le feuilleton culturel
Le coup de majesté. Quand Maupeou gagna pour son roi le « procès de trois cent ans », par Gabriel Privat

 

 

 

 

Revue des livres et des idées

 

Avec les critiques de Georges Leroy, Guillaume Lenormand, Jean Choisy, Jean Voisin, Philippe de Saint-Germain.

 

20,00 €