Article rédigé par , le 07 février 2017
[Source : Valeurs Actuelles]
Islam. Normandie Actu rapporte qu'au moins six mosquées seraient déjà en place ou en cours de construction dans la région. Elles se rajoutent aux 35 déjà existantes. Pourtant, selon le président du Conseil du culte musulman (CRCM) pour l’ex-Haute-Normandie, la Normandie manque encore de lieux de culte musulmans.
Dans son édition du 6 février, Normandie Actu rapporte qu'au moins six mosquées seraient déjà en place ou en cours de construction dans la région. Elles seraient situées à Évreux (Eure), à Argentan (Orne), ou encore à Grand-Couronne et près de Rouen (Seine-Maritime). Ces lieux de cultes musulmans se rajoutent aux 35 déjà existants en Normandie. Pourtant, selon Mohammed Karabila le président du Conseil du culte musulman (CRCM) pour l’ex-Haute-Normandie, “il est certain qu’il n’y a pas assez de mosquées”.
“Les salles de prières dans les caves ou dans des préfabriqués sont en train de disparaître”, explique de son côté Recep Ulas, président du CRCM de l’ex-Basse-Normandie. “Depuis les années 1990, on a monté nos associations. C’est un signe d’intégration et d’apaisement d’avoir nos mosquées”, assure-t-il dans les colonnes de Normandie Actu. Toutefois, les fidèles peineraient à rassembler les sommes nécessaires pour la construction de nouveaux lieux de culte. C'est pourquoi Mohammed Karabila se dit favorable au financement par l’étranger, “si c’est transparent”. Cependant, le seul cas avéré où les pays étrangers interviennent dans le financement de fonctionnement de mosquées, c’est avec la rémunération des imams. “Certains, notamment en Normandie, sont des fonctionnaires détachés par leur pays d’origine”, souligne le journal.
À ceux qui sont “hostiles à l’implantation de mosquées, on leur dit de venir nous voir”, propose Mohammed Karabila. “À l’heure des prières, nos mosquées sont ouvertes, comme les églises”, souligne-t-il. Selon lui, “une mosquée est un rempart contre la radicalisation.” “On y enseigne la vraie religion. S’il n’y a pas la mosquée, les jeunes vont sur Google”, conclut Mohammed Karabila.