Article rédigé par Liberté politique, le 21 mars 2016
[Source : Le Salon Beige]
Le gynécologue René Frydman a réuni plus de 130 médecins et biologistes de la reproduction pour signer une tribune dans le journal Le Monde, dans laquelle ils avouent avoir violé la loi en fabriquant des bébés dans des éprouvettes aux profits de femmes célibataires ou d'homosexuels. Cette tribune militante, comparable au manifeste des 343 salopes (dont beaucoup n'avaient pas avorté) destinée à légaliser l'avortement, est destinée à changer la loi sur la procréation médicalement assistée.
René Frydman est le « père » du premier bébé-éprouvette français, la petite Amandine. C'est un partisan convaincu des techniques de procréation artificielle et il n'a jamais hésité à rendre publique la transgression pour faire avancer les lois bioéthiques vers encore plus de licence pour les chercheurs. C’est lui qui, à la veille des premiers débats sur la révision des lois bioéthiques en novembre 2011, annonçait déjà avoir enfreint la loi pour faire naître des enfants en utilisant des ovocytes congelés, selon une technique illégale en France. Lui encore qui, en février 2011 annonçait la naissance du premier «bébé-médicament» en France : un enfant sélectionné parmi d’autres embryons conçus in vitro parce qu’il était «donneur compatible» avec un de ses aînés qui avait besoin d’une greffe.
L'appel de ces médecins est clairement eugéniste puisqu'ils militent pour :
- Le don d’ovocytes ou la chosification du corps humain
- L’analyse génétique de l’embryon pour avoir un bébé zéro défaut : "Connaître le statut chromosomique de l’embryon par la technique du diagnostic préimplantatoire (DPI) dans des situations à risques reconnues est devenu courant [...] constitue une règle de bonne pratique médicale"
- L’autoconservation ovocytaire avec la technique de vitrification
- Le don de sperme pour une femme célibataire : pratique allègrement eugéniste existante outre-Manche
On en vient à s'étonner que ces savants-fous ne demandent pas en même temps la GPA...
Comme le souligne l'Eglise, ces revendications manifestent le désir de puissance du médecin à l'égard de la personne humaine :
"elle remet la vie et l'identité de l'embryon au pouvoir des médecins et des biologistes, et instaure une domination de la technique sur l'origine et la destinée de la personne humaine. Une telle relation de domination est de soi contraire à la dignité et à l'égalité qui doivent être communes aux parents et aux enfants. La conception in vitro est le résultat de l’action technique qui préside à la fécondation ; elle n’est ni effectivement obtenue, ni positivement voulue, comme l’expression et le fruit d’un acte spécifique de l’union conjugale».
En fait, on a l’impression que certains chercheurs, dépourvus de toute référence éthique et conscients du potentiel inhérent au progrès technologique, cèdent à la logique des seuls désirs subjectifs et à la pression financière, particulièrement forte en ce domaine. Face à l’instrumentalisation de l’être humain au stade embryonnaire, il faut réaffirmer que « l'amour de Dieu ne fait pas de différence entre celui qui vient d'être conçu et se trouve encore dans le sein de sa mère, et l'enfant, ou le jeune, ou bien encore l'homme mûr ou âgé. Il ne fait pas de différence, car en chacun d'eux il voit l'empreinte de sa propre image et ressemblance […] C'est pourquoi le Magistère de l'Eglise a constamment proclamé le caractère sacré et inviolable de chaque vie humaine, de sa conception jusqu'à son terme naturel »."