"Le président de la République a nommé M. de Villepin Premier ministre et l'a chargé de former le nouveau gouvernement", a annoncé l'Elysée dans un communiqué. C'est un fidèle du chef de l'Etat, ancien secrétaire général de l'Elysée et théoricien de la dissolution de l'Assemblée nationale en 1997 qui a donc été choisi pour succéder à Jean-Pierre Raffarin.

 

L'homme, qui n'a jamais connu l'épreuve du suffrage universel, a accédé à la notoriété internationale en défendant à l'ONU la position de la France contre l'intervention américaine en Irak. Ministre des Affaires étrangères durant le débat sur la reconnaissance de l'héritage chrétien dans le projet de traité constitutionnel européen, il reçut son homologue du Saint-Siège, Mgr Jean-Louis Tauran, pour lui expliquer, selon lui, le manque d'intérêt de la question.

La passation de pouvoir est prévue ce mardi à 16H00 à l'hôtel Matignon. La composition du nouveau gouvernement devrait être connue mercredi.

Le président de l'UMP, Nicolas Sarkozy, pourrait être nommé ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur (un poste qu'il a déjà occupé de mai 2002 à mars 2004), et numéro deux du gouvernement, selon plusieurs informations officieuses reprises dans la presse.

M. Sarkozy devrait rester à la présidence de l'UMP et cumuler les deux fonctions. Il avait réclamé dimanche des "remises en cause profondes, rapides et vigoureuses" de la politique gouvernementale, après la large victoire du non au référendum sur la Constitution européenne.

Quelques minutes avant la nomination de M. de Villepin, M. Raffarin a remis sa démission à M. Chirac. L'ancien Premier ministre aura passé trois ans à Matignon, sans parvenir à enrayer le chômage, mais sans guère de marge de manœuvre par rapport à l'Elysée.

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