Beaucoup d'observateurs s'étaient étonnés de l'activisme de la France dans le débat du dimanche chômé en Europe. Des batailles ont été certes à ce jour perdues mais tout n'a pas encore été dit. La bataille du dimanche se mène aussi sur le front européen, où les défenseurs du dimanche chômé reprennent l'initiative, avec notamment le lancement d'une pétition citoyenne .

D'abord et de fort bon augure, signalons la préparation de la première Conférence européenne pour la protection du dimanche chômé, le 24 mars prochain au Parlement européen à Bruxelles.
Ensuite, l'initiative citoyenne du jeune eurodéputé bavarois Martin Kastler, avec le lancement de la pétition Maman et Papa sont à nous le dimanche !. L'élu avait déjà été – avec Anna Zaborska, Jean-Louis Cottigny, Patricia Toia et Konrad Szymanski — à l'origine de la déclaration écrite s'opposant au projet d'extension du travail du dimanche en Europe.
Très attentif aux racines chrétiennes de l'Europe, l'eurodéputé met l'accent sur la haute fonction sociale du christianisme et de ses bénéfices séculaires quand il cherche à garantir à tout citoyen de l'Union un dimanche non ouvrable, à consacrer un jour commun dans la semaine à ce qu'il y a de plus élevé , de supérieur dans la vie humaine. Il rappelle simplement que c'est une colonne essentielle, un mur porteur du modèle social européen.
Même si cette première initiative citoyenne européenne n'est pas tout à fait la première — on se souvient de la pétition lancée en faveur de la reconnaissance des racines chrétiennes de l'Europe, qui avait réuni 1.500.000 signatures — le projet utilise pour la première fois l'article 11.4 de la version consolidée du Traité de l'Union européenne qui autorise désormais un million ou plus de citoyens de pays membres de l'UE à soumettre à la considération de la Commission européenne une proposition destinée à combler un vide légal dans l'application des traités institutionnels.
Deux étapes essentielles dans le chemin d'un grand rendez-vous à ne pas manquer cette fois-ci. H.B.

 

Pour signer la pétition : www.free-sunday.eu (anglais, allemand)
> Une présentation francophone
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