Affligeant. Si un adjectif semble bien refléter la période politique que nous vivons, c'est bien celui-ci. Alors que le président de la République a décidé de gouverner par la peur (sanitaire, climatique, énergétique), le débat des oppositions se situe à un niveau exceptionnellement bas. La mise en lumière permanente du député Sandrine Rousseau participe de ce déclin intellectuel qui vire au ridicule.

Le barbecue, un sujet dérisoire

La polémique de la semaine est venue des rangs écologistes et plus particulièrement de Sandrine Rousseau. La papesse du wokisme, fraîchement arrivée dans les rangs de l'Assemblée nationale, a fait de ces petites provocations sa marque de fabrique. Dernière sortie en date : le barbecue serait un odieux symbole de virilité. Une polémique d'autant plus stupide que ressort dans l'actualité un sujet autrement plus important : celui des mutilations féminines en France. Ces dégradations sexuelles portent les noms d'excision, de repassage des seins et d'infibulation. Des pratiques venues d'ailleurs à la faveur des vagues migratoires et qui devraient, en principe, intéresser un peu plus les féministes que la cuisson de la merguez. En s'enfermant dans des polémiques de la sorte, les oppositions font le jeu du président et détournent l'attention de problèmes graves : maltraitance, pauvreté, recul des libertés...

Riposter faute de boycotter

La riposte face à des propos aussi dérisoires est délicate et le plus simple serait de ne pas s'intéresser à Sandrine Rousseau ainsi qu’à ses inepties. Celle-ci bénéficiant d'un tapis rouge médiatique, il devient cependant nécessaire de répondre, voire de matraquer des positions de bon sens. Alors que l'outrance sert d'arme aux tenants de la déconstruction, il s'agit non seulement de réaffirmer ce que nous sommes et ce qui nous différencie à la racine de ces idéologues mais aussi d’entretenir un bon sens radical et raisonnable sans rentrer dans les débats des tenants du féminisme et de son parent pauvre, le « virilisme ».