Tour de force de la « French Pride »

Source [Causeur] J’ai bien failli ne pas aller à la manif organisée à Paris pour Génération Identitaire, association menacée de dissolution.

Un samedi après-midi, avec une femme au travail et un gosse sur les bras, ce n’était pas gagné. Ce n’était pas l’envie qui me manquait de marcher jusqu’à Denfert pour les soutenir dans leur dénonciation de l’islamisation et leur défense de la civilisation française, mais j’étais coincé. Charles Martel, lui, n’avait pas ce genre d’empêchement.

J’ai suggéré à sa mère que peut-être, je pourrais emmener le petit, en promettant de rester loin des bagarres et des lacrymos. « Je suis quand même père de famille bon sang, je ne fais pas n’importe quoi ! Enfin mon amour ! » Mais le mot doux servi pour l’occasion ne trompa personne et le « non » fut catégorique.

Elle craignait des heurts avec des contre-manifestants annoncés. Je lui explique que pour briser des vitrines innocentes et lyncher des flics entravés par la non-violence de leurs consignes, il y a toujours du monde, mais que face à de jeunes esprits sains dans des corps sains, il risque de n’y avoir personne. Comme Arthur Koestler l’écrivait à propos des Arabes, « ils font d’excellents émeutiers mais de piètres combattants. » Heureusement, la baby-sitter est libre. Elle se pointe à 14h. Je cherche partout mon tee-shirt « Président Trump 2020 Keep America great » sans pouvoir mettre la main dessus. J’enrage. Pour une fois que j’aurais pu échanger des regards complices avec des Trumpistes, dans Paris intra-muros ! Tant pis, j’enfile une chemise, j’attrape mon masque bleu-blanc-rouge et j’y vais.

À Denfert-Rochereau, la police cerne la place. Le lion de Belfort lance vers les cités de Vanves et de Malakoff ce regard farouche qu’il a gardé de la toute première occupation, celle de 1870. Aujourd’hui, les occupants ont changé de visage et les Versaillais qui les accueillent aussi, mais la détermination du fauve à opposer une résistance semble intacte. Cet après-midi, il n’est pas seul: 3000 personnes selon les organisateurs et 1500 selon la police sont rassemblées autour de sa statue. Debout sur le socle du félin de bronze, j’aperçois une belle fille noire coiffée d’un bonnet phrygien. À ses côtés un type qui ressemble à Manu Dibango agite un drapeau de Génération Identitaire. Jean Messiha leur rendra hommage dans son discours en citant De Gaulle s’adressant à des Noirs et des Arabes : « Mon Dieu que vous êtes français ! » Il est vrai qu’avec le courage qu’il faut pour s’afficher identitaire, ils ont un peu plus de mérite que ceux qui héritent. Le soir, je ne les reverrai pas sur les images que diffuse la télé. En revanche les aryens aux cheveux courts seront sur tous les plans. Des dessins sont brandis, des figures de poilus qui défendaient les frontières. Les affiches demandent: « Vous les auriez dissous » ? Il y a pas mal de jolies filles, en jupe et en sécurité, et aussi quelques rares mines patibulaires, qui se tiennent en retrait. Ils me rappellent les skinheads qui nous agressaient il y a 30 ans, à dix contre un, quand on sortait du Gibus, parce qu’on avait ce qui manquait à ces bourrins, comme aux bandes de racailles aujourd’hui: du style et des filles. 

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