La fausse stupeur du directeur de Sciences Po

Source [Le Salon Beige] Frédéric Mion avait publié, mardi, un communiqué pour faire part de sa « stupeur » face aux accusations de pédocriminialité contre Olivier Duhamel. Mot d’ordre à Sciences Po : personne ne savait. Olivier Duhamel était jusqu’à sa démission récente, le président de la Fondation nationale des sciences politiques, instance chargée de la gestion financière et des orientations stratégiques de l’institut d’études politiques parisien.

« Je suis sous le choc », dit aussi le directeur de Sciences Po à l’AFP.

D’après les informations du Monde, il avait, en réalité, été alerté sur les accusations d’inceste il y a déjà deux ans. En 2019, l’ancienne ministre de la culture, Aurélie Filippetti, enseignante à Sciences Po Paris depuis la rentrée 2017, apprend par deux proches d’Olivier Duhamel les abus dont le patron de la Fondation nationale des sciences politiques s’est rendu coupable à la fin des années 1980. La mort d’Evelyne Pisier, l’épouse du politologue, en 2017, a libéré la parole du cercle des universitaires proches du couple. L’ancienne ministre de la culture va trouver un avocat pénaliste et se fait confirmer qu’il y a prescription. Elle décide alors d’informer le directeur de Sciences Po, Frédéric Mion.

Lors de la rentrée de 2020, Frédéric Mion choisit Olivier Duhamel pour délivrer la leçon inaugurale à l’ensemble des campus de Sciences Po. Frédéric Mion introduit le propos le 9 septembre 2020 :

« Vous êtes en de très bonnes mains, celles du professeur Olivier Duhamel que je m’honore à considérer comme un maître mais surtout comme un ami ».

Ancien membre du cabinet de Jack Lang, lorsque celui-ci est ministre de l’Éducation nationale, Frédéric Mion fut adjoint au directeur général de l’administration et de la fonction publique, secrétaire général du groupe Canal +. En 2013, il est élu à la tête de Sciences Po, succédant ainsi à Richard Descoings, homosexuel décédé dans des conditions étranges.

Frédéric Mion est également engagé auprès du lobby LGBT : en 2011, il soutient l’action de l’association Isota qui milite pour le mariage et l’adoption d’enfants par des homosexuels.

A quand la démission de Frédéric Mion ?