Avec le pape François, l’Eglise plus que jamais du côté des riches

Ceux qui imaginent que l’Eglise a changé se trompent : plus que jamais l’Eglise du pape François, et accessoirement celle de France, est du côté des riches.

Aujourd’hui, la politique se mondialise : le clivage qui traverse l’Occident est le même partout. D’un côté le camp des mondialistes qui veulent instaurer un Etat global (qui serait basé aux Etats-Unis mais avec une vocation planétaire), ce qui suppose l’attrition de toute les structures intermédiaires : Etats, familles, syndicats et la libre circulation des biens, des capitaux et des hommes, donc la totale liberté des migrations. Avec l’Etat, ce sont les identités qui doivent disparaître, identités nationales mais aussi régionales, sexuelles (la théorie du genre est un élément essentiel du projet).  De l’autre côté, ceux qui défendent les médiations ,  les nations (et donc leur expression juridique, les Etats), les familles, les collectivités locales, les frontières, pas pour les fermer comme le prétend une propagande grossière, non, pour les contrôler, ce qui s’est toujours fait ; les grande paniques, COVID, réchauffement climatique, sont un moyen d’opérer le grand basculement vers  le projet mondialiste, le reset que l’on nous annonce. 

La résistance des peuples au mondialisme

La résistance des peuples au projet mondialiste est multiforme mais d’abord électorale. L’élection présidentielle américaine est un test : jamais les clivages sociaux n’y avaient été aussi marqués : en gros la moitié la plus pauvre du pays a voté pour Trump (sauf les noirs, attachés au souvenir d’Obama mais chez qui le vote Trump a fait des progrès substantiels). De l’autre, les classes moyennes urbaines et les grandes fortunes qui ont massivement voté Biden. La quasi-totalité des grandes fortunes américaines, Gafas en tête, était hostile à Trump. Le clivage est aussi géographique : selon les catégories si bien établies chez nous par Christophe Guilluy, les métropoles riches et branchées ont voté Biden, l’Amérique « périphérique » a voté Trump. C’est normal : la mondialisation est une machine de guerre des riches contre les pauvres, des branchés contre les paumés. Son but inavoué est de rendre les riches encore plus riches et les pauvres (au moins ceux du monde occidental) encore plus pauvres. La protection des pauvres passe par la préservation des communautés intermédiaires que sont les nations ou les entités plus petites, ainsi que les familles. Dans un espace ouvert au grand large, les riches se débrouilleront toujours mieux que les pauvres. Malgré ses moyens d’action limités, en quatre ans, Trump a renversé la tendance en créant des millions d’emplois pour les plus démunis que le libre échange laissait sur la touche. Ça ne se pardonne pas !  

Tout cela est simple, mais difficile à faire comprendre parce que le camp des riches du monde, qui tient tous les médias de l’Occident, se drape désormais, fait sans précédent dans l‘histoire, dans l’idéologie de gauche :  internationalisme, antiracisme, libération sexuelle, environnement. Bref du côté de ces sentiments chrétiens dévoyés qui, comme l’a bien vu G.K.Chesterton, pavent l’enfer. Et plus il est féroce pour les pauvres, plus le camp des riches  s’affiche « progressiste ».

Ajoutons le menace sur le démocratie que fait planer cette idéologie : l’alliance du très grand capital qui possède tous les médias et d’une tribu journalistique de plus en plus inculte, formatée pour être presque toujours  du côté de la gauche , donc des riches , laisse à l’opposition un espace qui se  restreint chaque jour  , une situation qui a obligé  le président des Etats-Unis lui-même à communiquer avec son peuple en twittant !   Il n’est pas sûr que les média des  régimes totalitaires aient été moins monolithiques que ceux qui  désormais dominent  l’ Occident.

Menace aussi sur la paix : la présidence Obama-Clinton a montré l’agressivité d’une caste mondialiste qui pense imposer par tous les moyens des valeurs, comme la théorie du  genre, qu’elle considère comme universelles : quatre guerres   déclenchées par Obama, prix Nobel de la paix, aucune par Trump qui en a au contraire terminé deux. Le programme de Biden est une déclaration de guerre à la Russie. Toute idéologie tend à la guerre, même et surtout si elle est l’idéologie des puissants.    

On objectera à ce palmarès la question des migrants ( ou réfugiés) . Mais qui ne voit qu’ils ne se pressent aux frontières  que par la volonté de l’oligarchie mondiale, soucieuse de faire baisser les salaires pour accroitre les profits, d’alimenter sa machine idéologique d’un peu de larmes de crocodile et surtout de dissoudre les identités ? Dissoudre les identités, c’est le projet que l’irlandais Peter Sutherland [1], cet homme des « marges », président de Goldman Sachs et de la Shell, commissaire européen et secrétaire général adjoint des Nations unies et  accessoirement conseiller du pape pour les migrations, avait avoué à la Chambre des pairs britannique. Sans compter que beaucoup de  réfugiés viennent  de pays, Afghanistan, Irak, Libye, Syrie, que la même oligarchie a mis à feu et à sang au nom des droits de l’homme !  

Face à ce dilemme, le pape François a clairement choisi son camp, celui des riches : l’encyclique Tutti fratelli, publiée comme par hasard à moins d’un mois de l’élection américaine, pot-pourri de toutes les utopies mondialistes, utopies qui sont désormais portées, il faut le répéter, par les 0,1 % les plus riches du monde. Au mépris des usages diplomatiques, le Vatican reconnait l’élection de Biden alors qu’elle n’est pas officielle, participant ainsi à un mouvement mondial de pression organisé pour faire fléchir l’opinion américaine et les juges  qui vont in fine arbitrer. De petits prélats français qui ne connaissent rien aux affaires du monde se mettent au diapason, se réjouissant de l’élection encore hypothétique du catholique Biden à la Maison blanche, ignorant tout, apparemment, de la corruption abyssale du personnage, expression de ces élites mondialisées et antipopulaires qui dirigent  le camp démocrate. De la même manière, l’épiscopat français, dans sa majorité, avait eu un tendre pour le président Macron, pantin du mondialisme à la française, au point de l’applaudir debout (standing ovation ) ! Peut-être découvrira-t-il, s’il ouvre un peu les yeux, au travers de la question des messes dans le confinement, le caractère radicalement antireligieux de l’idéologie mondialiste ?

La reductio ad hitlerum, vieux cliché éculé des mondialistes

Le pape va publier, dit-on, un livre où il dénonce le camp patriote, Trump en tête, comme incarnant le retour des dictatures des années trente. Vieux cliché éculé   de la propagande mondialiste. Il se peut que d’Argentine on ait mal suivi l’histoire de l’Europe au XXe siècle. François ne sait peut-être pas que les dictatures totalitaires ont déclenché des guerres, dont la terrible seconde guerre mondiale. Trump, lui, est le premier président américain depuis trente ans, à n’en avoir déclenché  aucune ; favorable   à la paix, favorable aux pauvres, favorable aux valeurs familiales, Trump aux yeux de François est un mauvais chrétien ! Messeigneurs, il faudrait que vous regardiez le monde réel autrement que par les lunettes de la propagande mondialiste et que vous mettiez à jour vos concepts.

On peut dire que nos prélats, sont faciles à gruger en politique et le mondialisme a des capacités diaboliques (nous pesons nos mots) pour mentir sur ce qu’il est. Mais il se peut aussi hélas que l’Eglise, la haute Eglise, pas le vrai peuple chrétien bien sûr, retrouve avec François un réflexe antique  qui lui a fait perdre tant de fidèles en Europe, celui de prendre le parti des riches, parti qui a l’air, il est vrai, plus propre, plus policé qu’un peuple suspect de « populisme ». Un haut prélat français nous disait avec un discret sourire, que l’Eglise avait toujours été élitiste. Cela valait peut-être aux temps anciens où ces élites avaient encore du bon sens et un réel sens de leurs devoirs envers les populations, qu’elles ne voulaient pas les réduire des 9/10 comme M. Bill Gates. Ces élites aujourd’hui sont devenues folles, touchée par le virus mortel de l’idéologie. La haine du populisme à laquelle les élites mondialisées vous entrainent, voyez, Messieurs les prélats, si ce ne serait pas le nouveau nom de la haine des pauvres.

[1] Décédé en janvier 2019