Librairies : un autre son de cloche ?

Source [Contrepoints] Si les librairies sont fermées, c’est à la demande du syndicat de la librairie française et non la faute du « capitalisme ».

Comme en mars dernier, les librairies doivent fermer durant le confinement tandis que les grandes surfaces et Amazon peuvent vendre des livres. Cette injustice suscite de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux pour lesquels la cause est entendue : c’est la victoire du capitalisme et des gros contre le commerce indépendant et les petites librairies de quartier et de proximité.

Rien n’est plus faux. Si les librairies sont fermées, c’est à la demande du syndicat de la librairie française.

En mars dernier, lors du premier confinement, le ministre de l’Économie souhaitait inscrire les librairies sur la liste des commerces de première nécessité afin de leur permettre de rester ouvertes. Le syndicat de la librairie française s’est opposé à cette dérogation :

« Le ministre de l’Économie a évoqué ce matin sur France inter, l’hypothèse d’une réouverture des librairies pour répondre à la concurrence d’Amazon. Bruno Le Maire a témoigné, là, de son attachement aux librairies et au livre.

Sur le fond, nous le rejoignons totalement pour considérer la librairie comme un commerce de première nécessité et comptons sur son soutien afin qu’aucune librairie ne soit poussée à la fermeture par cette crise majeure.

Néanmoins, la profession des libraires ne souhaite pas répondre au risque sanitaire de la poursuite des livraisons de livres par Amazon par le risque supplémentaire qu’engendrerait une réouverture des librairies avec tous les contacts inévitables qu’elle entraînerait entre libraires et clients. […]

Cette position est celle du Syndicat de la librairie française, mais également des associations de libraires, régionales ou de spécialité ».

L’argument évoqué est donc sanitaire : éviter les contaminations entre les libraires et les clients. Pourquoi pas, même si le respect des normes sanitaires pouvait prémunir de cela. Il n’était pas plus dangereux d’aller chez le boulanger que chez le libraire.

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