Le Parlement européen vote une résolution « sur la criminalisation de l’éducation sexuelle en Pologne »

Source [L'Incorrect] L’élection en mai de trois députés du parti d’extrême gauche Wiosna du militant LGBT Robert Biedron, qui avait obtenu 6 % des voix, semble déjà avoir un impact disproportionné au Parlement européen. Affiliés au groupe socialiste S&D qui leur sert de caisse de résonance, ces quelques députés avaient réussi à faire voter à la mi-novembre par le parlement de Strasbourg une résolution « sur la criminalisation de l’éducation sexuelle en Pologne ».

Mardi, les mêmes revenaient à la charge avec un débat sur la condition des homosexuels en Pologne. Ils étaient en cela soutenus par une bonne partie de l’opposition polonaise : la gauche post-communiste qui s’est reconvertie à la promotion de l’idéologie du genre, et les libéraux de la Plateforme civique (PO) toujours prêts, pour des raisons tactiques malsaines, à faire passer leur gouvernement issu d’élections libres pour un régime quasi-dictatorial fascisant.

C’est la Commission européenne qui a ouvert le tir avec la Commissaire  européenne au Commerce Cecilia Malmström, du parti suédois Les Libéraux, qui s’est dite inquiète de ce qui se passe en Pologne, notamment après la résistance rencontrée à Biaystok, dans l’est de la Pologne, par une marche LGBT et après la distribution par un journal conservateur polonais, Gazeta Polska, d’autocollants « Zone libre de LGBT ». 

Le député Robert Biedron lui-même, qui n’a jamais peur du ridicule, a déclaré depuis la tribune du Parlement européen : « Je suis gay et je suis Polonais. En 2019, en plein cœur de l’Europe, il y a des endroits en Pologne, dans ma patrie, où je ne peux pas entrer ». Selon le député de la gauche radicale, il s’agirait de restaurants, d’hôtels et de magasins où les homosexuels n’auraient pas le droit de pénétrer en Pologne. Répondant à la demande du député du PiS Patryk Jaki de citer des cas concrets, Biedron a cherché sur son téléphone et a répondu triomphant : « En 5 secondes, j’ai trouvé le premier exemple ». Il s’agissait d’un café de l’enseigne Grill Café à Cracovie où le journal de la gauche progressiste Gazeta Wyborcza avait trouvé un autocollant « Zone libre de LGBT ». 

Un autocollant visant non pas les personnes homosexuelles selon la rédaction du journal à l’origine de sa distribution, mais l’idéologie LGBT que certains milieux minoritaires, mais bénéficiant de puissants soutiens internationaux, cherchent à imposer à la Pologne. Seulement pour les intervenants de l’opposition polonaise au Parlement européen, l’idéologie LGBT n’existe pas et toute critique du mouvement LGBT est donc forcément une simple expression de haine à l’égard des personnes homosexuelles.

Retrouvez l'intégralité de l'article en cliquant ici