Nouvel acte de vandalisme à cathédrale d'Oloron-Sainte-Marie

Source [Le Figaro] Les pertes sont «considérables», selon le maire d'Oloron-Sainte-Marie. Lundi 4 novembre, vers 2 heures du matin, un commando a enfoncé la porte de l'édifice classé au patrimoine mondiale de l'Unesco, et volé une partie de son trésor. 

Les croix, ostensoirs, et calices qui formaient le trésor de la cathédrale d'Oloron-Sainte-Marie, dans les Pyrénées-Atlantiques, ont été dérobés. Une information confirmée au Figaro par le parquet de Pau.

La porte défoncée était une entrée secondaire de la cathédrale. En bois renforcée de métal, elle n'a pas résisté au tronc d'arbre harnaché sur la voiture bélier. Les voleurs ont ensuite scié les barreaux des deux chapelles annexes, et brisé les vitres anti-intrusion derrière lesquelles était enfermé le trésor.

Selon le parquet de Pau, une enquête a été ouverte, et la police scientifique de Pau était sur place quelques heures après l'effraction lundi matin.

Pour l'heure, aucune estimation du vol et des dégâts n'a été donnée. «Un inventaire est en cours par les services du patrimoines, explique au Figaro Laurent Paris, directeur général des services de la commune. Il s'agit principalement d’orfèvrerie, comme des calices des croix, des ostensoirs, mais aussi des vêtements liturgiques».

«C'est un préjudice considérable», précise cependant au Figaro le maire de la ville, Hervé Lucbéreilh, qui reconnait qu'une estimation n'avait jamais été réalisée. «Certaines pièces sont uniques, comme l'ostensoir de Saint Grat, et aucune assurance ne les remplacera».

Le Père Jean-Marie Barennes, curé de la paroisse, s'est rendu sur les lieux du vol moins d'une heure après les faits, il se remet peu à peu du drame. Au Figaro, il confie son étonnement devant la préparation de l'équipe. «Il s'agissait manifestement de connaisseurs, explique-t-il, parmi les dizaines de chapes, [des capes liturgiques], ils n'ont volé que la plus précieuse qui datait du XVIème siècle». Les voleurs n'ont emporté que les pièces les plus petites, délaissant par exemple une crèche de grande valeur qui datait d'avant la Révolution.

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