PMA : Le vrai pouvoir des francs-maçons

Source [Valeurs actuelles] PMA pour toutes, gestation pour autrui, euthanasie, réforme des institutions, islam. Patiemment, dans les loges, à l'Assemblée nationale, au Sénat, au Conseil économique social et environnemental (CESE), des maçons travaillent à remodeler la société française. Parfois sans le concours d'Emmanuel Macron, parfois avec…

Il est des victoires qui ne se célèbrent pas sur les Champs-Élysées. Il est des victoires dont il est même utile de ne pas revendiquer la paternité et de la concéder à d'autres. Les francs-maçons le savent bien, qui cultivent volontiers le secret et préfèrent, sinon taire, du moins minorer l'efficacité de leurs réseaux. Les tags complotistes qui sont apparus pendant la crise des “gilets jaunes” sur nombre de temples maçonniques un peu partout en France ont vite fait de rappeler à ceux qui voulaient s'affranchir de cette règle qu'il ne fait pas toujours bon d'apparaître comme trop proche du pouvoir.

Vendredi 27 septembre, alors que l'article premier du projet de loi sur la bioéthique, qui prévoit d'étendre aux femmes célibataires et aux couples de lesbiennes l'accès aux techniques de procréation médicalement assistée, était adopté à l'Assemblée nationale par 55 voix pour, 17 contre et trois abstentions, aucune obédience ne prenait le risque de saluer l'ouverture à la PMA sans père. Pas plus le Grand Orient de France (GODF) que la Grande Loge de France (GLDF) ou la Grande Loge nationale française (GLNF) n'ont adressé à l'AFP de communiqués triomphateurs. Et pourtant… Ce projet de loi, comme d'autres avant lui, de l'aveu de certains frères haut gradés que nous avons interrogés, a été pensé et mûri en loges avant même d'être débattu par les députés. Il est, certes, éloigné le temps où le moindre amendement était écrit en tenue, mais l'influence maçonnique n'en est pas moins présente.

Ce n'est un mystère pour personne que le Grand Orient, depuis des années, est favorable à l'extension de la PMA, quoique Jean-Philippe Hubsch, l'actuel grand maître du GODF, s'en défende auprès de nous. Il affirme à Valeurs actuelles que « sur les sujets actuels, le Grand Orient de France n'a pas de position officielle par respect pour ses membres », mais reconnaît toutefois que « certaines tendances se détachent dans la commission, sans qu'elles deviennent des directives ». L'affaire semblait plus évidente voilà deux ans : dans la résolution que son conseil de l'ordre a adoptée le 29 septembre 2017, la principale obédience maçonnique française ne cache pas qu'elle souhaite que « cette évolution vers plus d'égalité et de justice sociale se réalise rapidement ». « Il suffit pour cela, ajoute-t-elle, que le législateur prenne toutes ses responsabilités, conformément aux principes de notre République laïque. Il serait contre-productif de relancer à cette occasion d'éternels débats de société qui font la part belle aux lobbies politico-religieux. 

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