La question de la dématérialisation se pose partout...

Source [La Croix] Notre fils s’est acheté une platine. Quelle surprise…

Nous avons gardé la nôtre, mais elle ne sert plus. Bien avant cette acquisition, notre fils inspectait avec respect notre discothèque, et nous étions fiers qu’il s’intéresse à tel ou tel de nos albums. Nous avions été fidèles à nos choix de jeunesse : d’abord en cassette, puis en CD, puis sur MP3, à chaque apparition d’un nouveau support, nous avions reconstitué le fonds de musique qui composait notre univers sonore. Exactement comme composent notre univers littéraire les livres sur nos rayons, qui pour la plupart ne seront jamais relus, voire pour certains jamais lus. Si bien qu’au lieu de nous faire gagner de la place, ces nouveaux supports nous ont amenés à accumuler ce que nous appelons les 30 cm, les cassettes, les CD, et maintenant les multiples casques et enceintes, avec ou sans fil, dont certaines répondent à notre voix. « OK Google, joue du Chicago jazz… » 

Pour un abonnement modique, nous avons accès à la totalité des musiques enregistrées dans le monde. « 50 millions de titres », annonce iTunes ! Il y a peu, nous pouvions encore acheter un morceau et le télécharger pour moins de 1 €. C’est fini. On paie au mois, pour tout ; on n’en écoutera que quelques millionièmes.

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