Chrétiens d'Orient, une vocation de martyr

La disparition actée des chrétiens d'Orient est un sujet tabou. Nombre d'entre eux sont partis sous des cieux plus cléments, d'autres sont restés, attachés à leurs terres et leur patrimoine deux fois millénaire. Le génocide arménien a porté le premier coup à ces minorités religieuses, l'apparition de l'État islamique* leur aurait-elle porté le coup de grâce ?

Sputnik a rencontré un témoin de l'histoire de ces communautés en danger, Jean-Claude Chabrier, qui depuis les années 1950, sillonne les routes du Moyen-Orient.

Oubliez les associations humanitaires SOS Chrétiens d'Orient, l'œuvre d'Orient, Jean-Claude Chabrier se targue d'en savoir davantage sur le sujet. Imaginez-vous, plus d'une cinquantaine de voyages à son actif dans la région. L'histoire commence en 1957. Parti de Paris en vadrouille avec sa femme à bord d'une Renault 4 CV, le plan de départ était se rendre à Téhéran. Arrivé en Turquie, dans le sud-est, entre le Tigre et l'Euphrate, il se heurte à une zone interdite, à cause de l'instabilité chronique qui y règne. Il y pénètre néanmoins et tombe nez à nez avec les nombreuses communautés chrétiennes rendues invisibles à la fois par la Turquie kémaliste et l'accroissement démographique kurde. Il y croise Chaldéens, Syriaques orthodoxes, Arméniens survivants, certains parlant encore le turoyo, dialecte dérivé de l'araméen, langue du Christ. Des populations qui depuis, n'y sont plus.

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