Zemmour soulève avec talent les contradictions de Marine Le Pen !

Source [Riposte laïque]  Eric Zemmour nous livre une analyse (pertinente, comme à son habitude) sur la récente proposition de changement de nom du Front national.

On s’en doutait : avec le « Rassemblement national », Marine tente de surfer sur la vague identitaire qui gagne l’Europe.

Elle tente de renouer avec les fondamentaux du parti, résolument plus « France profonde » que « lutte sociale ». Elle tente de regrouper les Français autour de ce qu’ils ont de plus cher : leur territoire, leurs traditions et surtout leurs enfants.

En clair, Marine souhaite refaire ce qu’elle a défait durant la campagne. Il faut désormais faire oublier ces diatribes violentes contre le système capitaliste, contre l’euro et les grands patrons. Ces appels du pied aux électeurs de Jean-Luc Mélenchon.

Car Marine, certes conseillée par Philippot mais fidèle à sa « ligne », a commis une grave erreur durant sa campagne : elle a pensé que l’essentiel, pour les Français, était d’ordre économique. Non, Madame Le Pen : notre peuple n’est pas un agrégat de traders qui scrutent nerveusement les triple A des agences américaines. Ce n’est pas non plus une foule de chômeurs qui maudissent l’Etat de ne pas leur trouver un travail. C’est avant tout un peuple, tout simplement et pleinement. Or, un peuple tient principalement à une chose : sa pérennité. Celle de ses enfants, de sa culture, de sa mémoire.

Marine Le Pen n’avait pas compris que le sociétal prime sur le social. Qu’un peuple sans identité ne peut retrouver aucune forme de souveraineté. Elle a pensé que les méluchoniens avaient une telle aversion pour le grand capital qu’ils auraient préféré la femme guerrière au banquier gestionnaire, Jeanne d’Arc à Necker. Casting manqué : 7% de report de voix de Méluche vers Marine Le Pen au second tour de la dernière présidentielle. 52% pour Macron. Outre le fait que Marine n’incarne pas la Pucelle de Domrémy à sa juste mesure, les étudiants bobos et les post-soixante-huitards préfèrent la tyrannie de l’argent au respect du peuple français. C’est normal, puisque, de ce peuple, ils ne font plus partie.

Ils font désormais partie d’un ensemble extra-national dont les valeurs, originellement chrétiennes, sont devenues folles. Il ne s’agit plus pour eux d’assurer la pérennité de la nation française, mais celle de leur entre-soi idéologique. Que des millions de Français soient soumis au déferlement migratoire et son « apport » culturel ne les dérange pas : l’important, c’est qu’ils puissent être, s’ils le souhaitent, à l’abri de ce phénomène. Etre « Insoumis », en somme. A-t-on enfin trouvé la signification profonde de ce mouvement ?

Inutile, pour Marine, de chercher des voix parmi eux. Les accointances avec les électeurs FN sur les abus de la finance ne combleront jamais le fossé idéologique, qui puise dans le sacré de leurs croyances respectives.

Pour gagner, le FN n’a pas le choix. Il doit rallier les « tradi », ces déçus de la « droite modérée » qui n’ont pas encore fait le pas.

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