Pour une autre journée de la femme

Source [lerougeetlenoir.org] 8 mars, Journée de la Femme. Parce que nous ne pouvions laisser la parole aux déconstructeurs qui estiment que seule Simone Veil est digne d’être exposée au Panthéon comme exemple pour les femmes, voici le portrait de l’une de celle qui mérite toute notre attention : Gertrud von Le Fort.

Une femme éternelle et femme de l’Eternel

Fille d’une famille appartenant à la noblesse allemande, Gertrud von Le Fort naît à Minden en 1876 et meurt en 1971.
Portées par la foi, la poésie, la littérature et l’histoire, les idées de Gertrud germent dans la tradition et dans le christianisme, avec notamment l’étude de l’Évangile.
L’éducation héritée de ses parents est classique. Gertrud von Le Fort parle de cette transmission en ces termes : « Si la jeunesse refuse de lire les classiques, alors elle nie l’existence de l’homme occidental. »
Bien que sa famille soit protestante, Gertrud se convertit au catholicisme après ses rencontres avec le pape Pie XII et Edith Stein – sainte Thérèse-Bénédicte de La Croix en religion – avec qui elle partagera une amitié sincère.
Elle étudie à l’université d’Heidelberg, et se spécialise dans la théologie et la philosophie.

Une femme appartenant à la filiation des plus grands auteurs chrétiens du XXe siècle

L’ensemble de l’œuvre littéraire de Gertrud von Le Fort se concentre sur la foi et la grâce. Elle écrit notamment une nouvelle, La Dernière à l’échafaud, qui relate le martyre des seize carmélites de Compiègne qui furent guillotinées sous la Terreur, le 17 juillet 1794.
Ce récit permettra de mettre en exergue la vie de ces bienheureuses, de leur vie au Carmel jusqu’à l’échafaud, au travers des yeux du personnage fictif de Blanche de La Force. Cette novice, à la foi fragile et à la nature timorée, représentera le jour de l’exécution le martyre apaisé de ces religieuses en pleine tourmente révolutionnaire.
La Dernière à l’échafaud inspirera à Georges Bernanos son fameux Dialogue des Carmélites.

Une femme qui donne une symbolique métaphysique au voile

« Le voile est, en ce monde, le symbole du métaphysique. Il est aussi le symbole de la féminité. Dans toutes les grandes circonstances de la vie d’une femme, on la montre voilée […]. L’épouse, le jour de ses noces, la veuve, la religieuse sont revêtues du même vêtement symbolique. Le comportement extérieur est toujours essentiel. Et comme il sort de la personne, il en exprime aussi la substance. »
Ainsi parlait Gertrud von Le Fort, dans son livre La Femme éternelle. Propos qui pourrait, de prime abord, scandaliser le monde contemporain, obnubilé qu’il est par le voile islamique. Mais la civilisation chrétienne occidentale, et en particulier Gertrud von Le Fort, ne considère pas le voile comme un simple morceau de tissu, à la différence du monde musulman dont la seule ambition est d’interdire le regard sur la femme. Le voile, bien au contraire, porte toute la symbolique du mystère de la femme, car c’est le voile qui révèle la pudeur féminine ainsi que sa vocation.
Gertrud von Le Fort affirme que la mission de la femme porte toujours un caractère religieux et qu’en toute femme il y a une Annonciation. La femme doit marcher avec humilité dans les pas de la Vierge, qui est le modèle de femme avec son Fiat mici.
Gertrud von Le Fort explique d’ailleurs que « la devise de la femme Qu’il me soit fait selon votre parole, implique l’acceptation de concevoir. En terme religieux, le consentement est la bénédiction de Dieu. La femme doit donc être le tabernacle de la parole du Christ. »

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