[Source : Le Salon Beige]

 

Le dimanche des Rameaux, KTO diffusait, dans le cadre de l'académie catholique de France, un entretien avec le Pr JF Mattei, ancien Ministre de la santé et président de la Croix Rouge.

Le terme catholique employé par cette académie est-il approprié lorsqu'on sait que cet homme est à l'origine des lois de bioéthique en 1994 (il en était le rapporteur) permettant la congélation des embryons humains issus de la Fiv et non implantés. Le Professeur Jerôme Lejeune avait qualifié cette état imposé aux êtres humains d'enfer concentrationnaire.

Plus gravement encore, il a présidé aux rédactions, conceptions et mises en oeuvres de la loi Bioéthique votée en 2004 dite loi bioéthique de 2004, qui fera l'objet de nombreuses dérogations de recherches (plusieurs centaines autorisées dans le cadre de cette même Loi et de plusieurs révisions dont la dernière, très essentielle, a été publiée en 2013 sans grande publicité ni information : pour cause elle ouvrait à la légalisation de recherche sur les embryons humains disponibles à des fins médicales et de recherche, y compris dégénératives).

Or ces lois de Bioéthiques ouvrent la voie en toute légalité et dépénalisation à des fins thérapeutiques (par dérogation en 2004 pour 5 ans puis leur généralisation ensuite, selon la technique des petits pas), de recherche et scientifique, et plus récemment à des fins médicales ou de procréation (assistance médicale à la), aux manipulations génétiques dès la conception du génome.

Le Pr JF Mattei  le disait d'ailleurs très rapidement dans l'émission le respect de notre corps sur KTO en 2013 (voir à 1 mn 20 s : "il est désormais possible de créer la vie en dehors des processus naturels"). Cela est il cohérent avec l'intitulé de KTO une chaine qui s'affiche clairement comme "catholique"  et de l'émission d'une Académie - fondée en 2009 « pour le rayonnement du savoir et de la foi » ?

Les auditeurs catholiques familiers de KTO seraient heureux de connaitre ce qui justifie de donner la parole à une telle personnalité dont la responsabilité dans ce qu'il est juste d'appeler l'Abomination de la Désolation.

Michel Janva