Le laboratoire I-Stem annonce une  première scientifique  obtenue grâce aux cellules souches embryonnaires humaines. Pour la Fondation de Service politique,  il s'agit d'une opération de communication malhonnête, quelques jours avant la discussion en séance publique du projet de révision de la loi de bioéthique au Sénat : non seulement la découverte annoncée sur la dystrophie myotonique de Steinert a été obtenue dans des conditions éthiques et légales inacceptables, mais des alternatives scientifiques existent.

 La méthode est maintenant bien rôdé, explique Elizabeth Montfort, porte-parole de la Fondation de Service politique. Avant chaque décision législative importante, des laboratoires ou des équipes de recherche annoncent, à grand renforts de supports médiatiques, des prouesses dans l'utilisation des cellules souches embryonnaires. Reste aux parlementaires d'en déduire qu'il faut passer du système d'interdiction avec dérogation au système d'autorisation encadrée. 

Pour la Fondation de Service politique, la ficelle est un peu grosse ! Il ne revient pas aux scientifiques de dire l'éthique, surtout quand leurs recherches contournent la loi pour obtenir satisfaction.

Chaque annonce d'une avancée technique obtenue grâce aux cellules souches embryonnaire (création de cellules de la peau, premier bébé-médicament né juste avant le vote du projet de loi relatif à la bioéthique par les députés, aujourd'hui, repérage d'une molécule capable de traiter la dystrophie myotonique de Steinert) peut être obtenue à partir de cellules souches alternatives : cellules souches adultes ou issues du sang de cordon, cellules reprogrammées ou iPS.

 Depuis plusieurs années déjà, précise Elizabeth Montfort, les scientifiques ont mis au point une technique permettant d'obtenir un tissu épithélial à partir de cellules souches adultes :

  • Ces équipes traitent de grands brûlés ou d'autres maladies nécessitant des greffes de peau, sans problème de développement de rejet de greffe ou de tumeur comme c'est le cas avec les cellules souches embryonnaires.
  • Le bébé-médicament est une technique inutile : elle sacrifie une quinzaine d'embryons alors que la maladie peut être traitée grâce à une greffe de sang de cordon. Encore faudrait-il que la France fasse le choix de développer des banques de stockage en nombre suffisant.
  • Enfin, la modélisation de la dystrophie myotonique de Steinert pourrait très bien se faire sur les cellules iPS. 

 

Pour Elizabeth Montfort,  chaque parlementaire, chaque citoyen est en droit de se demander pourquoi cet acharnement sur l'embryon défini comme être humain par notre droit, et sur les cellules souches embryonnaires obtenues après destruction d'embryons ?

La manipulation des esprits et des consciences par le pouvoir scientifique est grave. Or à chaque objectif de traitement, le respect de nos principes commande de chercher quelle est l'alternative à l'utilisation des embryons. 

L'Association pour la Fondation de Service Politique appelle solennellement les sénateurs à refuser toute pression mensongère qui nuirait au respect de nos principes juridiques fondateurs dont le premier : la dignité de tout être humain.

 

La Fondation de Service politique est un laboratoire d'idées politique indépendant qui a pour but de promouvoir une pensée politique inspirée par la doctrine sociale de l'Église. Elle édite depuis 1997 la revue trimestrielle Liberté politique (Editions Privat), la lettre électronique hebdomadaire Décryptage, et les Notes bleues destinées aux parlementaires. Tous les sénateurs ont reçu de sa part le 29 mars 2011 le Dossier bleu  La bioéthique et nos principes juridiques fondateurs .

En savoir plus :
Recherche sur l'embryon : le Sénat sous pression,
par Pierre-Olivier Arduin, Libertepolitique.com, 31 mars 2011

 

 

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