Ce 24 janvier, à Rome comme à Paris et partout dans le monde, c’était la fête de saint François de Sales, docteur de l'Eglise, saint patron des diplomates. Et à Rome, c’était la visite de François Hollande, président de la République française, à François, pape des catholiques du monde entier.

Dans son communiqué, le Saint-Siège a indiqué qu’au cours de l’entretien, « la contribution de la religion au bien commun a été évoquée », avec la réaffirmation d’un « engagement mutuel à maintenir un dialogue régulier entre l’Etat et l’Eglise catholique et à coopérer de manière constructive ». Il a précisé que « quelques arguments d’actualité ont été examinés, comme la famille, la bioéthique, le respect des communautés religieuses et la protection des lieux de culte ».

De son côté, dans son compte-rendu à la presse, le président n'a pas semblé se souvenir que les questions liées à la famille ou la bioéthique aient été évoquées...

Cet échange de vues intervenait presque immédiatement après des orientations négatives prises par l’actuel gouvernement français en faveur d’un élargissement de l’accès à l’avortement, des projets de légalisation de l’euthanasie et de diverses mesures entravant la vie des familles, et quelques mois après la promulgation de la loi imposant le « mariage homosexuel » sous le nom de « mariage pour tous ». Autant de sujets qui font aisément comprendre pourquoi le pape François « avait une expression grave » au début de cette rencontre, comme l’a observé un quotidien catholique… Et autant d’occasions d’adresser à l’actuel président français quelques messages, personnels, mais dont la valeur libératrice est d’intérêt général pour l’avenir.

Cependant, après d’autres échanges sur des thèmes internationaux, comme la paix, l’environnement et la faim dans le monde, où se trouvaient des terrains d’accord, le président François Hollande a invité le pape François à se rendre en France. Peut-être y aura-t-il alors une occasion de renouer quelques liens avec une opinion populaire de bon sens qui s’est manifestée lors de l’année 2013, et en particulier avec les milieux catholiques français qui ont à nouveau montré leur vitalité, au service de la culture de vie dont Jean-Paul II, déjà, parlait, avant son successeur François. D.L.

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