Editorial
Editorial
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Le temps des héros et des saints
ESPLANADE DES INVALIDES, jeudi 18 avril, 23h30. Un groupe compact de jeunes gens, calmes, déterminés, impressionnants. Ils chantent le mariage entre l’homme et la femme. Autour d’eux, des forces de l’ordre en surnombre, nerveuses et suréquipées.
Des refrains pacifiques et doux, entrecoupés de longs silences, et soudain, la brutalité aveugle, stupide, d’hommes lourdement armés, chargés d'obéir à des ordres politiques insensés.
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Coup de force
Le Sénat français vient d'adopter par un vote à main levée le projet de loi qui ouvre le mariage et l'adoption aux couples homosexuels. Dans la foulée, on apprend que le texte serait examiné à l’Assemblée nationale… la semaine prochaine. On ne pouvait pas mieux faire pour renforcer l’opposition des Français.
Le vote des sénateurs n’est pas une surprise, même si un coup de théâtre était possible. Le texte a été adopté par tous les groupes de gauche. La défection de quelques rares élus de la majorité — la gauche dispose d'une majorité de six voix au Sénat — a été compensée par le vote de plusieurs élus UMP et UDI en faveur du texte, parmi lesquels Chantal Jouanno. Il est regrettable que la procédure du scrutin de groupe n’ait pas permis d’établir un décompte des votes, et de noter un éventuel frémissement des lignes entre le scrutin public sur l’article 1er, mardi 9 avril, et le vote final.
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Lettre à mon sénateur hésitant
Madame, Monsieur le sénateur,
Le Collectif pour la confiance, qui réunit des cercles de réflexion et de formation indépendants, a rejoint l’opposition résolue au projet de loi Taubira pour trois raisons :
1/ Son adoption entraînerait mécaniquement — par le principe d’égalité de traitement — de graves effets à long terme : procréation médicalement assistée et remboursée, gestation pour autrui « marchandisant » mère et enfant, perte de repères…
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Victoires pascales
PÂQUES, cela sonne toujours comme une victoire. Le temps pascal de cette année 2013 résonnera, lui, comme le temps d’une renaissance particulière. Il y eut tout d’abord la mobilisation populaire historique du dimanche des Rameaux. Puis il y eut le coup de main réussi à l’Assemblée nationale des parlementaires pro-vie qui contraignirent, dans la nuit du Jeudi saint, les partisans de la recherche sur l’embryon à abandonner leur proposition de loi.
Certes, deux batailles gagnées ne font pas la victoire finale, mais il n’y a jamais de victoire définitive. Les défenseurs du mariage et de la vie humaine savent plus que d’autres que leurs batailles sont des batailles avant tout morales, culturelles, spirituelles. Dans le contexte de culture de mort et de dictature du relativisme que nous connaissons, nos batailles sont des batailles qui s’inscrivent dans la longue lutte de l’homme contre lui-même, et ses propres tentations démiurgiques : se vouloir maître de son destin sans jamais cesser de se posséder comme s’il était son propre créateur et au final, le maître de ceux qui s’opposent à son bon plaisir.
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Le Collectif pour la Confiance appelle à manifester le 24 mars
Le Collectif pour la Confiance appelle aujourd’hui à manifester le 24 mars pour trois raisons : l’opposition au projet Taubira lui-même, la transgression systématique du gouvernement sur les principes fondateurs du droit, la nécessité de reconstruire la confiance sur l’unité.
Le projet de mariage pour les couples de même sexe emportant le droit à l’adoption, provoquerait un bouleversement du droit de la filiation dont les conséquences ne sont toujours pas envisagées par le législateur [1]. Le vote de cette loi entraînera mécaniquement des effets graves à long terme, autour de la chosification des personnes : PMA remboursée, GPA marchandisant mère et enfant, perte de repères…
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Leçon politique
HABEMUS PAPAM ! Une fois de plus, les cardinaux ont déjoué les pronostics. Le pape élu n'était plus attendu. Jorge-Mario Bergoglio avait été pressenti lors du précédent conclave, mais il n'avait pas voulu se prêter à une opération anti-Ratzinger. Il voulait lui-même l'élection du cardinal-préfet. Considéré comme trop vieux en 2013 — il a 76 ans — il n'était plus qu'un grand électeur. Mais l'Eglise n'a pas d'âge, et les cardinaux ont de la mémoire.
La principale leçon est celle-ci. Le monde était suspendu au choix d'un réformateur de curie, comme si la priorité de l'Eglise était la réforme de son organisation. Dieu sait si les dysfonctionnements de la curie ne sont pas d'hier. Jean Paul II, Benoît XVI qui n'étaient pas des administrateurs, en avaient conscience plus que d'autres. Leur enseignement a été constant à ce sujet : faites-moi de la bonne évangélisation, l'intendance suivra (Jean Paul II) ; soyez des saints, l'Eglise vous donnera de la bonne administration (Benoît XVI). Le pape François ne fera pas autre chose : "Cheminer, édifier, confesser" avec le "courage de la croix du Christ", là sont les vraies priorités.
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L’Histoire fabriquée
« S’APPUYER SUR LA JEUNESSE pour changer les mentalités. » L’ambition du gouvernement est clairement avouée par le ministre de l’Éducation nationale. Pour que nul n’en n’ignore, Vincent Peillon a précisé ses intentions : « Libérer les enfants des déterminismes religieux et familiaux », ce que Christine Taubira a repris mot pour mot pour expliquer son projet de dénaturation du mariage.
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Benoît XVI, merci.
TRES SAINT-PERE, votre ministère sur le trône de saint Pierre a pris fin.
Avec émotion, nous voulons vous remercier avec toute la gratitude de notre cœur, dans le Christ que vous avez servi tout au long de votre vie avec intelligence, courage et humilité. C'est lui qui vous a appelé à la vie de la grâce, le jour même de votre naissance, et qui vous a toujours accompagné dans les grandes décisions de votre existence. C'est lui qui a fait de vous un prêtre de son Église, puis un archevêque et un cardinal, et enfin le successeur de Pierre.
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Famille : le temps des déconstructeurs
LA DECONSTRUCTION de la famille, sous tous ses aspects, semble devenue une priorité politique absolue. L'ambition se veut « idéologiquement correcte » : pour transformer radicalement la société, il faut de toute urgence s’attaquer à sa cellule de base.
Par la promotion systématique de l’idéologie du genre, fondée sur la dénaturation de l’homme et de la femme, il est porté atteinte à la famille dans son fondement : il n’y a plus de place pour la complémentarité naturelle, belle et nécessaire des corps et des cœurs.
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Génération Benoît XVI
GENERATION BENOIT XVI, nous sommes, Génération Benoît XVI nous resterons. Comme vous, l’annonce de la renonciation du Saint-Père nous a frappés de stupeur. Nous nous sentons orphelins, même si nous savons avec lui que l’Eglise est la jeunesse du monde, quoi qu'il arrive. « L’avenir appartient vraiment à Dieu : c’est là la grande certitude de notre vie, le grand, le véritable optimisme que nous connaissons. »