source [les 4 vérités]
Dimanche 24, avaient lieu les élections sénatoriales.
Une moitié du sénat a été renouvelée.
Certes, ces élections sont moins déterminantes pour la vie politique du pays que les élections législatives, mais ce renouvellement de la moitié du sénat n’en est pas moins instructif.
Tout d’abord, on constate une large défaite de la gauche sous toutes ses formes – et, après une année électorale riche en désillusions pour les électeurs de droite, c’est une bonne occasion de se réjouir !
Le groupe PS passe de 86 membres à moins de 70.
Le groupe LREM passe de 29 membres à 24. Cette claque est, sans doute, le principal enseignement du scrutin.
La plupart des observateurs s’attendaient à ce que le groupe macroniste, dirigé par l’ancien socialiste François Patriat, ne double pas ses effectifs comme il en était encore question au début de l’été. Mais peu s’attendaient à ce que le groupe LREM diminue.
Un regret tout de même : le groupe communiste devrait se maintenir de justesse (10 élus suffisent au sénat).
En tout cas, l’objectif ambitieux que s’était fixé François Patriat après les législatives est bien éloigné. Il souhaitait gagner assez de sièges pour donner à LREM la majorité des trois cinquièmes nécessaire à une réforme constitutionnelle, mais il ne manque pas moins de 180 voix sur les deux assemblées pour atteindre l’objectif !
En contrepartie, la droite fait mieux que résister. Si le FN ne gagne aucun sénateur, LR et divers droite en gagnent une trentaine.
Cependant, ces remarques, globalement faites par l’ensemble des commentateurs, ne doivent pas non plus faire oublier que cette défaite de la gauche n’est pas une victoire de la droite.
Rouxel Jean.
Il faut noter, en premier lieu, que le scrutin entérinait notamment les bons scores de la droite aux municipales de 2014 et n’a donc que peu de rapports avec une éventuelle bonne campagne en 2017.
Il faut noter aussi qu’Emmanuel Macron a sabordé, cet été, toute possibilité pour son parti de l’emporter en attaquant brutalement les communes – et donc les grands électeurs.
Tout se passe comme s’il avait choisi de reconduire Gérard Larcher au « plateau ».
Les avantages sont, en effet, nombreux pour lui. Cela donne une impression de pluralisme, qui gomme l’image de coup d’État du printemps. Et cela lui coûte peu, puisque les différences idéologiques entre lui et la droite sénatoriale en général, et Gérard Larcher en particulier, sont faibles.
Au point que la réforme constitutionnelle reste possible dans le cadre d’une coalition LR-LREM !