Pap Ndiaye : la République est bonne fille

Source [Causeur] : Le passage de cet universitaire au ministère de l’Education est un exemple de plus du manque de jugement du président de la République qui a échoué à trouver la personne la mieux adaptée par ses compétences aux tâches de ce poste clé du gouvernement.

Un ministre noir, « identifié comme un homme de gauche, engagé sur les questions de l’antiracisme, de la lutte contre les discriminations », détesté par l’extrême droite, ne peut pas avoir été un mauvais ministre !

Avec de telles dispositions, il serait même malséant d’oser la moindre critique à l’encontre de cette personnalité. Elle n’était tenue à rien d’autre que demeurer elle-même, accueillir les compliments du progressisme et du wokisme et exploiter à fond le statut de victime offert par les « méchantes » droite et extrême droite comme sur un plateau.

En tout cas, c’est ce qui résulte du portrait stupéfiant de compréhension et de commisération que Le Monde – on me pardonnera d’abuser de la lecture de ce quotidien mais il est une mine, pour le pire souvent, sur beaucoup de sujets – a consacré à l’ancien ministre de l’Éducation nationale, Pap Ndiaye, avec une sélection de propos de ce dernier. Une nouvelle fois nous avons la confirmation que le président de la République, se posant volontiers en surplomb et en modèle, se révèle pourtant incapable de choisir avec lucidité et justesse certains ministres pourtant destinés à des missions capitales.

Inutile de revenir sur la désignation d’Eric Dupond-Moretti comme garde des Sceaux et sur les péripéties surprenantes de ses renouvellements à ce poste malgré sa future comparution devant la Cour de justice de la République. On s’aperçoit que ce pouvoir, à force de vouloir tenir pour rien les mises en examen de ministres, a accentué les effets négatifs de celles-ci, tant sur le plan politique que judiciaire.

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