Source [Valeurs actuelles] Dans un nouveau livre à paraître le 1er décembre – Un temps pour changer -, le pape François livre plusieurs réflexions sur le monde post-Covid 19. Étrillant au passage les dirigeants populistes et leurs soutiens catholiques.
C’était annoncé depuis le mois de septembre. Début décembre, le pape François publiera un nouvel ouvrage, co-écrit avec le journaliste britannique Austen Ivereigh. Un temps pour changer – sous-titré Viens, parlons, osons rêver - entend confronter le monde à ses disfonctionnements, mis en lumière par le coronavirus. Selon le site AP News, le cœur de ce livre de 150 pages consiste à présenter la vision pontificale d’un monde post-pandémie, « plus économiquement et écologiquement juste ». Une vision qui n’exclut pas, selon les premiers échos donnés par AP News à l’ouvrage, la critique acerbe des dirigeants populistes et des chrétiens qui les soutiennent. Sans donner d’exemple explicite, le Pape François fustige par exemple « les pays à majorité chrétienne où les dirigeants nationalistes-populistes cherchent à défendre le christianisme contre des ennemis perçus. ». Une critique à peine voilée de l’Amérique de Trump, qui prend une plus sérieuse envergure quand François entreprend de comparer ces dirigeants aux bien trop usitées « années 30 » : « Aujourd'hui, en écoutant certains des dirigeants populistes que nous avons aujourd'hui, je me souviens des années 1930, lorsque certaines démocraties se sont effondrées en dictatures apparemment du jour au lendemain. (…) Nous le voyons se reproduire maintenant dans des rassemblements où les dirigeants populistes excitent et haranguent les foules, canalisant leurs ressentiments et leurs haines contre des ennemis imaginaires pour détourner l'attention des vrais problèmes. ».
Apportant également son soutien aux manifestations Black Lives Matter, qui ont ravagé des villes entières aux États-Unis cet été, le Pape François a également condamné les chrétiens refusant de se joindre à ce mouvement. « Ils ont transformé en bataille culturelle ce qui était en réalité un effort pour assurer la protection de la vie. ». Pour ces chrétiens-là, qui ne soutiennent pas BLM ou qui sont partisans de « dirigeants populistes » le Pape François n’a, semble-t-il, pas de mots assez durs. Allant même jusqu’à se permettre de remettre en question leur foi : « Les personnes superficiellement religieuses votent pour les populistes pour protéger leur identité religieuse, sans se soucier que la peur et la haine de l'autre ne puissent être réconciliées avec l'Évangile. ». Enfin, fidèle au discours qu'il tient depuis son élection au trône de Saint-Pierre en 2013, François a réitéré son appel à accueillir les migrants, d'où qu'ils viennent et sans conditions.
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