Source [Le Figaro] : TÉMOIGNAGES - Un barrage forcé, un agent renversé... Le risque, omniprésent, pèse lourd sur le moral.
Trois policiers contraints d’ouvrir le feu sur un véhicule refusant un contrôle le 4 juin, dans le 18e arrondissement de Paris. Un gendarme renversé puis traîné par un motard en infraction dans la nuit du 4 au 5 août, à Guérande. Avec parfois de terribles issues, les refus d’obtempérer sont omniprésents dans le quotidien des forces de l’ordre.
«Pour un simple contrôle ou une opération de prévention routière, les gens n’hésitent plus à prendre la fuite. La plupart sont déjà connus des services. Ils ne sont pas en état de pleine conscience et n’ont aucun égard pour ceux qui les entourent», constate Bertrand*, 40 ans, capitaine de gendarmerie, commandant d’escadron départemental de Sécurité routière. Depuis le début de sa carrière, commencée il y a seize ans, il observe une augmentation des dangers pris par les chauffards. Zigzags dans des ruelles escarpées lors d’une course-poursuite, feinte de s’arrêter pour mieux accélérer ensuite, quitte à percuter un civil ou un homme en uniforme - parfois délibérément. Le jeu du chat et de la souris peut vite tourner au vinaigre. «Aujourd’hui, plus que jamais, le but est de rentrer chez soi vivant», déplore l’officier.
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