Source [Atlantico] : Longtemps, les projecteurs - non sans raison mais peut-être de manière disproportionnée - ont été braqués sur l'inflation par les profits. Peu à peu, une autre inflation commence à faire son apparition : l'inflation des prix administrés.
Dans ses indices spéciaux, Eurostat classe les prix en deux catégories : ceux qui répondent à une logique d'économie de marché (ci-après « prix libres ») et les prix administrés qui sont régulés en grande partie ou complètement par les pouvoirs publics.
En février 2024, les prix administrés représentent environ 14.89% de l'indice d'inflation en France (plus que dans la plupart des pays européens – la moyenne de la zone euro étant de 11,50%) et ils concernent principalement les prix des différents services publics (santé, éducation, transports en communs), les prix de l’Energie (gaz, électricité) et ceux du tabac.
L'analyse détaillée de l'évolution des prix libres et administrés permet de voir un mouvement de divergence entre ces deux types d'inflation, comme nous pouvons le voir sur le graphique 1.
Les deux inflations ont évolué de manière similaire jusqu'à la mi-2023. Depuis les prix des prix libres ont connu une forte décélération tandis que nous assistons à une ré-accélération soutenue de l'inflation des prix administrés.
Ainsi, en février 2024, malgré le fait que les prix administrés représentaient uniquement 14% de l'indice d'inflation, ils étaient responsables de 37,89% du taux en glissement annuel.
- Dépenses publiques en roue libre : mais qui ose...
- Budget : le délire fiscal des parlementaires va...
- Présidentielle américaine : il n’y a pas que la...
- Les milliardaires, cette solution mirage pour c...
- Ces entités proches des Frères musulmans que l’...
- Immigration : l’Europe prise à son propre piège ?
- Mondial de l'Auto : le spectre d’une catastroph...
- Marseille : tueur à gages, ça eut payé
- Dominique de Villepin : du « SMIC jeunes » au d...
- Trafics de drogue, viols, meurtres, OQTF non ex...