La mère de Vincent Lambert a écrit au président de la République pour réclamer un "minimum d'humanité" pour son fils, dont le sort dépend d'une décision de la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH).

« La vie de mon fils est devenue une affaire judiciaire et médiatique qui a tout suspendu, mais on ne suspend pas, M. le Président, un minimum d'humanité », écrit Viviane Lambert dans sa lettre envoyée le 22 avril dernier au chef de l’État. Dans son courrier, elle affirme que, depuis novembre 2012, son fils « est emprisonné derrière une porte de chambre d'hôpital fermée à clé » au CHU de Reims et qu'on lui « refuse les soins de base, et notamment les séances de kiné et un fauteuil adapté pour lui permettre de sortir de son lit ».

La vie de Vincent suspendue à l'arrêt de la CEDH

Victime d'un grave accident de la route en 2008, Vincent Lambert souffre de lésions cérébrales irréversibles, mais il n’est pas en fin de vie. Le Conseil d’État a autorisé l'arrêt de l'alimentation et de l'hydratation de Vincent, mais ses parents ont saisi la CEDH, qui a suspendu la mise en œuvre du protocole de mise à mort, pour se donner le temps d'examiner à son tour le fond du dossier. Une audience a eu lieu en janvier dernier à Strasbourg, mais la CEDH n'a pas encore rendu son arrêt.

Viviane Lambert a indiqué à l'AFP qu'elle avait l'intention de se rendre mercredi 6 mai à l'Élysée pour apporter au chef de l'État le livre Pour la vie de mon fils, qu'elle vient d'écrire et qui sortira le même jour aux éditions Plon. « Accepteriez-vous d'écouter quelques minutes une mère désespérée qui veut simplement vous parler de l'état actuel de son fils qui n'est pas en fin de vie », écrit-elle dans sa lettre au président, précisant qu'elle compte également évoquer le sort des 1 700 personnes qui sont dans la même situation que Vincent Lambert en France.

Sources : AFP, Le Point 04/05/2015.

 

Pour en savoir plus :
 L’appel Sauvez Vincent, tout simplement

 

 

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