La « menace » de l’avortement est la « priorité numéro un » selon les évêques des Etats-Unis

« La menace constituée par l’avortement demeure notre priorité absolue car elle s’attaque directement à la vie, car elle se déroule dans ce sanctuaire qu’est la famille, et en raison du grand nombre de vies éliminées », peut-on lire dans la lettre publiée le 12 novembre 2019 par la Conférence épiscopale américaine.

Quoique le document fasse des allusions politiquement correctes aux autres menaces à la vie que sont « le racisme, la crise environnementale, la pauvreté et la peine de mort », la priorité accordée à la lutte contre l’avortement a fait bondir plusieurs hauts prélats américains, connus pour leurs prises de position libérales assumées.

Deux évêques ont aussitôt et publiquement exprimé leur désapprobation d’une lettre qui, selon eux, « ne reflète pas la manière dont le pape François suggère que les problèmes de la vie soient traités ». Cet argument dialectique vise à opposer un peu plus le pape argentin à l’épiscopat américain, dans un climat déjà tendu depuis plusieurs mois.

Ainsi le cardinal Blase Cupich, archevêque de Chicago – qui s’est tristement illustré en défendant l’usage des idoles de la Pachamama dans un sanctuaire romain au cours du Synode sur l’Amazonie – a affirmé n’être « pas satisfait » du document de la Conférence épiscopale. Son confrère, le cardinal Robert McElroy, évêque de San Diego, est allé dans le même sens.

A l’inverse, Mgr Charles Chaput a tenu à recadrer le débat :

« je m’oppose à tous ceux qui affirment que notre position serait contraire à l’enseignement du pape : c’est tout simplement faux. Cela revient à orchestrer l’idée d’une lutte entre le Saint-Père et les évêques américains ; la défense de la vie reste la priorité ».