Source [lepoint.fr] Le président promet un « revenu d’engagement » pour les jeunes, une réforme de la dépendance et un plan d’investissements pour bâtir la France de 2030.
Les semaines à venir seront celles de la mobilisation contre le virus. » Extension du pass sanitaire, vaccination obligatoire pour les personnels au contact des personnes fragiles, etc. Lundi soir, Emmanuel Macron a annoncé plusieurs mesures fortes pour inciter les Français à se faire vacciner sans attendre. Mais le chef de l’État a aussi tenté de tracer des perspectives pour les neuf derniers mois de son mandat sans trop se lier les mains sur des réformes qui dépendront de la situation sanitaire à la rentrée.
Sur le papier, le locataire de l’Élysée demande au gouvernement de remettre sur la table la réforme des retraites « dès la rentrée » via une discussion avec les organisations patronales et syndicales. Le président de la République semble n’avoir pas totalement abandonné son projet de réforme systémique. « Il est juste et efficace de changer notre système de retraite », a-t-il considéré. Citant les 42 régimes actuels, il a insisté sur le fait qu’il faudrait aller « vers plus de simplicité » avec la suppression des régimes spéciaux, mais uniquement pour les nouveaux entrants. Ce qui serait moins radical que ce que prévoyait la réforme avortée du système universel à points.
Le chef de l’État l’assume désormais très clairement : « Parce que nous vivons plus longtemps, il nous faudra travailler plus longtemps et partir à la retraite plus tard », même si ce ne sera pas « de manière uniforme » mais « progressivement, sur plusieurs années ». Une façon de fermer la porte au passage de l’âge légal de 62 à 64 ans, comme cela avait été exploré ? Le chef de l’État explique tout de même que l’âge de départ devra être « plus tardif ». Mais cela ne veut pas dire que cela passera nécessairement par la voie de l’âge légal. Cela peut aussi être réalisé par l’augmentation du nombre d’années de cotisations à accumuler pour partir sans décote. Emmanuel Macron promet en tout cas que cet allongement des carrières s’accompagnera d’une revalorisation de la retraite minimale à 1 000 euros par mois pour ceux qui ont une carrière complète.
Mais tout cela ne pourra se faire que « tant que l’épidémie ne sera pas sous contrôle et que la reprise sera bien assurée ». De là à y voir un enterrement de première classe avant la présidentielle, il n’y a qu’un pas, tant le calendrier parlementaire s’annonce court et chargé. Le chef de l’État se réserve toutes les possibilités, sans avoir l’air, à ce stade, de renoncer.
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