Source [Gatestone Institute] Le Conseil de l'Europe estimera sans doute que les efforts déployés par Åberg pour attirer l'attention de la police suédoise sur de présumés criminels de la pensée sont un exemple à suivre par les autres pays européens.
- Au cours de son interrogatoire, la retraitée a expliqué : « J'étais énervée quand j'ai lu comment tout fonctionnait avec les migrants et comment aucune punition ne leur était infligée pour les délits qu'ils commettaient. Ils volent, ils font un tas de trucs et ils sont acquittés. Il est injuste de libérer ces personnes qui commettent des délits graves ... » La retraitée a déclaré qu'elle n'aurait pas écrit ce qu'elle a écrit si elle avait su que c'était illégal. Sans doute s'imagine-t-elle vivre encore en démocratie. En janvier, elle a été condamnée à une amende de 4 000 couronnes suédoises (389 euros) alors que sa pension est de 7 000 couronnes suédoises (689 euros).
- Les autorités suédoises ne peuvent – ou ne veulent pas - poursuivre et condamner les djihadistes qu'elles ont si généreusement accueilli ; mais, ces mêmes autorités n'ont aucun scrupule à mettre en examen des retraités âgés. Il faudra bien admettre un jour qu'une culture qui fait passer les droits des combattants de l'Etat islamique avant les craintes que des femmes âgées expriment à l'égard de ces combattants, est une culture condamnée.
« L'extrémisme islamiste est aujourd'hui le vecteur de violence qui menace le plus directement la Suède » indiquait, le 15 janvier dernier, un communiqué des services de sécurité suédois (Säpo). « Le niveau de menace terroriste reste élevé, il est positionné à trois sur une échelle de cinq. Cela signifie qu'un acte terroriste demeure possible en Suède », a déclaré Klas Friberg, chef du Säpo .
« Afin de faire face à la menace terroriste, le Service de sécurité a pris une orientation plus stratégique pour limiter les zones grises qui favorisent le passage à l'acte des extrémistes. Nous agirons contre les personnes [omhänderta] qui représentent une menace pour la sécurité ou, en coopération avec d'autres services, pour poursuivre ces personnes en justice quels que soient leurs délits - ou pour réduire leurs possibilités d'action. »
Au moment où la Säpo affirme à la population suédoise que « tous les moyens » seront déployés pour réduire le terrorisme en Suède, le gouvernement suédois lui a mis des bâtons dans les roues : les portes du pays ont été grandes ouverts aux djihadistes de retour des champs de bataille de l'Etat islamique. Sur les 300 personnes parties de Suède pour combattre en Syrie avec l'Etat islamique, 150environ sont déjà réinstallées et 50 autres ont été tuées .
En janvier, le chef de la Säpo avait décrit les combattants de l'EI rentrés au pays comme « des personnes brisées et traumatisées en raison de leur expérience ». Il a ajouté que la société suédoise avait « un grand rôle à jouer dans leur intégration ».
Bien qu'une loi ait été votée en 2016 pour faciliter la lutte contre le terrorisme, la législation suédoise limite considérablement l'action des services de sécurité. Les services de police ne sont pas autorisés à saisir les téléphones portables ni les ordinateurs des combattants de l'Etat islamique. Ils ne peuvent le faire que si de sérieuses présomptions existent qu'ils pourraient commettre à nouveau un délit a indiqué Fredrik Hallström, chef adjoint du service « activistes à motivation idéologique » au sein de la Säpo. En réalité, selon Hallström, les autorités ne savent pas si les miliciens qui reviennent en Suède présentent ou non un danger pour les Suédois : « Il est difficile de répondre, car nos évaluations peuvent évoluer ».
Nombre de combattants sont partis rejoindre l'Etat islamique en famille, emmenant souvent avec eux des enfants en bas âge. Les médias suédois ont ainsi récemment diffusé un film vidéo qu'une famille de djihadistes suédophone avait tourné sur leur vie au djihad. Une séquence montre ainsi la mère qui s'entraîne à tirer, pendant que le père explique gentiment aux enfants : « maintenant, nous allons regarder maman quand elle pratique le djihad ». La femme est filmée appuyant sur la gachette puis on la voit s'exclamer joyeusement : « C'était cool ! » et « Allahu Akbar » ("Allah est le plus grand").
Une autre scène montre le père qui se prépare à sortir pour tuer tout en racontant à son jeune fils et à sa petite fille comment il s'est emparé du talkie-walkie d'un « infidèle » qu'il a assassiné d'une balle dans la tête. On voit également le petit garçon expliquer au père comment mieux utiliser les munitions de son fusil d'assaut. Il demande à accompagner son père mais la mère lui répond que son père dit qu'il est « trop jeune ». Le présentateur du film explique que ces enfants de familles djihadistes fréquentent les écoles et jardins d'enfants suédois. Y compris les enfants que l'on voit dans le film. Généralement, les autorités locales suédoises ne savent pas combien d'enfants sont revenus. Un sondage de la chaîne de télévision suédoise SVT mené auprès des collectivités locales a révélé que, sur 150 djihadistes rapatriés, les communes ne sont informées de l'identité que de 16 adultes et 10 enfants.
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