Samuel Pruvot, rédacteur en chef de Famille Chrétienne, et Bruno Jeanbart, à la tête d'Opinion way, répondent aux questions d'Atlantico sur l'été infernal d'Emmanuel Macron. Pour la première fois, le Président de la République ne peut espérer capitaliser sur le brillant résultat de l'équipe de France lors de la Coupe du Monde. Pire encore, il ne cesse de s'enfoncer dans les sondages.
Atlantico : En l'espace d'un mois, les couacs s'enchaînent dans la communication présidentielle : du concert de l'Elysée pour la fête de la musique au "pognon de dingue" en passant par les méandres de l'affaire Benalla... Mais que se passe-t-il à l'Elysée ?
Samuel Pruvot : Rien de nouveau sous le soleil disait l’auteur biblique du livre de l’Ecclésiaste. Il est un peu naïf d’imaginer un pouvoir sans histoire. Ce serait d’ailleurs la mort du système médiatique ou sa retraite anticipée ! Bien au contraire, l’ogre médiatique a toujours faim – même après l’orgie de bonheur de la victoire des Bleus. Le propre de l’exécutif est de rencontrer des obstacles – voir de les créer lui-même comme avec l’affaire Benalla. Ce qui importe, c’est plutôt sa capacité à durer et à surmonter les contradictions.
On notera que le Président n’a pas cédé sur la question épineuse de la réforme de la SNCF (même si le contenu de la réforme est plus light qu’on le dit). Depuis le départ, le chef de l’Etat a forgé son style en opposition à la présidence normale de François Hollande. Il incarne une Ve République très monarchique qui assume une certaine nostalgie de la figure du roi. Ce choix favorise une certaine hauteur de vue mais aussi la multiplication des courtisans. Et peut-être les caprices du prince.
Bruno Jeanbart : Il y a toujours une tendance des nouveaux élus à sous estimer la difficulté de gouverner un pays aussi centralisé que la France où tout procède ou remonte jusqu’au Président de la république. La tentation est forte de considérer que si les prédécesseurs ont échoué, c’est finalement par incompétence et que l’on est ou sera à l’abri de ce genre de difficultés. Or la réalité est bien plus complexe que cela. Le contrôle permanent de la communication du pouvoir est de plus en plus difficile dans un monde où les médias ne sont les seuls producteurs d’images. Emmanuel Macron est probablement en train de le constater à ses dépens. Il en fait l’apprentissage douloureux mais l’essentiel est qu’il soit capable d’en tirer les leçons pour corriger le tir dans les semaines qui viennent.
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