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Histoire du Fascisme

Histoire du Fascisme
  • Auteur : Frédéric Le Moal
  • Editeur : Éditions Perrin
  • Année : 2018
  • Nombre de pages : 432
  • Prix : 23,00 €

Frédéric Le Moal, professeur d’histoire au lycée militaire de Saint-Cyr, à l'Institut catholique de Paris et à l'Institut Albert le Grand, et spécialiste de l’histoire de l’Italie et du Vatican au XXème siècle présente une nouvelle étude sur le fascisme italien, mais dans une perspective originale aux confins de l’approche historique et philosophique.

Son ouvrage, traversé par les questionnements classiques propres qui s’attachent au mouvement mussolinien : rapport à la réaction et à la révolution, positionnement entre droite et gauche, a le mérite de placer le fascisme dans une continuité historique qui déborde largement les années de pouvoir du Duce. Le fascisme ne s’y résume pas, et prend sa source dans le mouvement du Risorgimento, qui le nourrit d’aspirations contradictoires, à l’image de la nouvelle monarchie italienne qui émerge avec la famille de Savoie dans la 2e moitié du XIXème siècle.

Sa spécificité est qu’il se donne pour objectif de parler spécifiquement à un public français, en allant chercher des filiations peu explorées, entre pensée fasciste et Lumières ou Révolution française, bien présente dans la rhétorique mussolinienne, et déjà inspiratrice du nationalisme de Mazzini dans les années 1830-1840.

Réfutant l’approche marxiste qui continue d’avoir droit de cité, et persiste à voir dans les totalitarismes en Italie et en Allemagne des productions naturelles des classes dirigeantes issues de la bourgeoisie, Frédéric Le Moal rappelle le projet fondamentalement révolutionnaire du fascisme, celui de faire émerger un homme nouveau, une « Troisième Italie », après la Renaissance et le Risorgimento, comme il y aurait un Troisième Reich de l’autre côté des Alpes.

Dans cette optique révolutionnaire, nombreux sont les fascistes à être véritablement anti-chrétiens ; la politique familiale du fascisme, n’en déplaise à une certaine analyse d’extrême-gauche que l’on entend toujours se répandre aujourd’hui dans des écrits de vulgarisation ou articles de presse, n’étant par exemple en rien assimilable à la doctrine sociale de l’Église.

Frédéric Le Moal nous rappelle cette idée essentielle : le fascisme ne fait pas partie des Anti-modernes. Il est bien du côté de la modernité, car il s’attache à détruire les structures traditionnelles de la société. Citons l’auteur : « si l’on part du postulat que la droite correspond à la défense des traditions et de la  nature inaliénable de l’homme, alors le fascisme n’appartient pas à ce monde. Par contre, il découle de la gauche révolutionnaire et partage avec elle un certain nombre de points : culte du progrès, aspiration à transformer l’homme, anticléricalisme, républicanisme, soumission de l’économie à la politique, remodelage de l’individu ».


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